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« Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker

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Olrik Bøe
Olrik Bøe

Praeposita


Date d'entrée : 19/04/2014
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† Oh My Robichaux †


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MessageSujet: « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker EmptyMer 10 Sep - 14:43

« Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! »
Olrik & Claudia

« Mon dieu !! Mais, vous croyez qu’il va bien ?! » Le Coven était un lieu toujours très vivant et même en période de cours, il était rare que le bâtiment principal soit plongé dans un silence total. Pourtant, jamais vous ne vous seriez cru dans une cours de récréation d’école maternelle. Non, quand vous entriez à la Miss Robichaux’s Academy, vous sentiez de suite que c’était un lieu ordonné et où le respect régnait, un lieu presque… Sacré. Mais ce jour-là, c’est une salle en particulier de laquelle se dégageait un raffut pas possible. Il n’était pas rare qu’un élève ait réussi un sortilège difficile avec brio et que des acclamations retentissent des autres élèves, mais là, c’était tout autre. Il n’y avait pas d’acclamation mais de la stupeur et on décelait sans peine des notes de panique dans les voix. « Comment a-t-il réussi son coup ?! » « Vous pensez que c’est grave ? » « Incroyable qu’il soit toujours debout ! » Thomas, qui donnait un cours à côté de celle-ci, avait été interpellé et venait de faire son entrée dans la salle. « On peut savoir ce qui vous arrive ? » Demanda-t-il, autoritaire. « Monsieur Bøe a pas l’air bien monsieur Petersen. » Aussitôt Thomas tourna la tête vers l’endroit où aurait dû se trouver son collègue mais ses yeux ne rencontrèrent qu’un amas d’élèves. Puis, réussissant à ramener le silence, il parvint à entendre ce qui ressemblait à des gémissements. Il se précipita vers Olrik et fut consterné en découvrant son collègue la tête toute ensanglantée. « Mais… Qu’est-ce qui s’est passé ?! »

Olrik, dont sa tête tournait tellement qu’il n’arrivait pas à garder les yeux ouverts sans avoir envie de vomir, se mit à rire. « Rien. Rien, juste une petite démonstration dangereuse et… » Il se passa la main sur le front, et au contact mouillé il fronça les sourcils en ouvrant les yeux. Ses doigts dégoulinaient de sang. « Oh. » Ce « oh » qui signifiait « merde alors, je me suis pas loupé » n’était pas totalement honnête. En réalité, cela faisait plusieurs jours qu’Olrik avait mis au point son plan machiavélique. Le dessin que sa belle inconnue lui avait transmis l’avait d’abord laissé perplexe, mais il avait eu le temps de bien y réfléchir. L’âne représentait le fait qu’elle était têtue. Evidemment, il n’avait pas eu besoin du dessin pour s’en rendre compte, mais un détail en particulier méritait d’être analysé : le bonnet. Malgré la petite croix rouge, Olrik n’avait pas de suite compris le message, puis, en admettant que l’âne était une représentation d’elle-même, il en avait déduit que la jeune femme était infirmière. Or en Nouvelle Orléans, il n’y avait qu’un seul et unique grand hôpital. Que pensait-elle au juste ? Qu’il allait venir la chercher après son service ? Olrik était plus original que ça. Elle ne lui avait laissé comme seul et unique indice supplémentaire que ce « C » qu’il imaginait être la première lettre de son prénom. Son cerveau avait tourné jour et nuit à lui en donner des migraines et des insomnies, mais enfin il avait eu une idée. Il irait la voir, mais pas pour elle.

Thomas s’accroupit et passa son bras derrière son dos pour l’aider à se lever. « Je ne vois pas bien l’étendue des dégâts mais Cordelia devrait pouvoir arranger ça. » Olrik posa vivement une main sur le bras de son camarade pour l’arrêter. « Non non, je préfère aller à l’hôpital, inutile de l’embêter avec ça. » Thomas jeta un regard perplexe à son ami avant de comprendre. « T’es vraiment pas possible. » Il aida Olrik à se mettre sur pieds et envoya les élèves vaquer à leurs occupations. Leur professeur de kinésie n’assurerait plus ses cours pour la journée. Il envoya tout de même une élève prévenir la Suprême.

Sur le chemin, Thomas roulait à vive allure, aurait-il eu des gyrophares qu’il aurait fait un tintamarre pas possible. Olrik avait un linge appuyé contre le haut de son front, de là où il avait reçu le coup. Il était tout à fait hilare. « Comment t’as fait ça ? » « Contrôle des fines lames. Je leur ai appris à se saisir d’un objet par la pensée. J’ai trouvé que des couteaux de cuisine étaient une bonne démo. » Thomas leva les yeux au ciel avant de donner un nouveau coup d’accélérateur. « Et comment tu vas t’y prendre au juste ? » Et c’est avec un petit sourire en coin qu’Olrik lui rétorqua « Tu verras bien. »

Arrivés à l’hôpital, Olrik fut conduit aux urgences et n’eut pas à attendre bien longtemps dans la salle d’attente. Une infirmière – qui n’était pas elle évidemment – vint le chercher et l’installa sur un lit où il n’eut qu’à s’assoir. Elle s’était approchée de lui avec un linge propre quand il avait feint la terreur « Votre prénom c’est quoi ?! » Sur le coup l’infirmière avait eu un petit sursaut et c’est assez maladroitement qu’elle avait répondu. « Euuuh, Lizzie mais… » « Non, ça ne va pas ! Désolé mademoiselle mais je vous serais reconnaissant de ne pas me toucher. Je suis poisseux comme jamais aujourd’hui et on m’a dit que si je n’étais pas soigné par une personne dont le prénom commence par un « C » je… Non non non !!! » Thomas avait baissé la tête pour cacher son hilarité. Olrik feignant la superstition de vieille dame, c’était tordant. « Mais monsieur, nous en avons pour cinq minutes et … » « Je préfère encore me vider de mon sang ! » A n’en pas douter, la jeune infirmière ne devait pas être embauchée depuis bien longtemps, elle était tétanisée et semblait vouloir éviter un scandale. « Très bien, calmez-vous monsieur, je vais vous chercher quelqu’un. » Sur ce, l’infirmière fuit de la pièce laissant les deux hommes seuls. Olrik, un sourire de contentement sur les lèvres, posa sa tête contre le mur et allongea ses jambes sur le petit lit. Il poussa un profond soupir avant de fermer ses yeux. « Qui te dit que ce sera elle ? » demanda Thomas. Olrik ouvrit un œil et regarda dans la direction de son ami. « Je n’en sais rien, mais j’en suis sûr. D’ailleurs, sois gentil, quand elle arrive, vas-t-en. » Thomas esquissa un sourire en coin et lui fit un clin d’œil. Le jeune prof avait beau paraitre serein et sûr de lui, il avait comme un nœud au milieu du ventre et son cœur battait plus fort que de raison.

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Claudia Harcker
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Sola


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MessageSujet: Re: « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker EmptyJeu 11 Sep - 0:36

Je le prendrai saignant
Olrik & Claudia


« Et… voilà, c’est terminé ! » Claudia sourit avec douceur à la petite fille à qui elle venait d’administrer un traitement contre l’intoxication alimentaire qui risquait de la déshydrater complètement. « Tu as été très courageuse… » À la vue de la seringue, l’enfant c’était agitée mais tout avait fini par bien se passer et à présent, sa mère pouvait respirer plus calmement, la petite allait guérir. Du repos et la diète, voilà tout ce qui serait nécessaire pour la suite.

« Claudia ! Tu es occupée ? » Le visage livide de sa collègue alarma l’infirmière qui fit claquer ses gants de latex tandis qu’elle les enlevait pour les jeter dans la poubelle à déchets médicaux. Elle fronça les sourcils en s’éloignant du rideau qui séparaient les zones de soins dans lesquelles attendaient les différents patients envoyés aux urgences. « Tu ne te sens pas bien ? » La jeune femme était arrivée dans le service depuis peu et Claudia se demandait encore si elle aurait les nerfs assez solides pour supporter le lot de folie que leur apportait chaque jour. Encore à cet instant précis, elle semblait perdue, comme si elle n’avait plus aucun sang froid. « Tu m’as dis qu’en cas de besoin je pouvais faire appel à toi, n’est ce pas ? » Évidemment que Claudia lui avait dit ça. Non seulement c’était bien son genre de vouloir prendre ses jeunes collègues sous son aile mais en plus, elle préférait la garder à l’œil plutôt que la laisser commettre des erreurs. Elle faisait cette offre à chaque nouvelle tête dans le service, mais rare était celles qui faisaient appel à elle. « Oui Lizzie, qu’est ce qu’il y a ? »

En quelques mots, la jeune femme lui expliqua l’histoire du patient qui ne désirait se faire soigner que par une personne dont le prénom commençait par « C ». Il était assez vivace pour qu’elle n’ose pas le contredire et à présent, elle craignait d’avoir commis une erreur professionnelle. Après tout, il avait une plaie à la tête et elle ne pouvait pas dire à quel point c’était grave. « Qu’est ce que c’est que ce délire… ? »  Se passant une main sur le visage, Claudia poussa un soupire exaspéré. Les contes de vieille femme la laissait perplexe. Elle n’aimait pas ça, c’était trop en rapport avec la magie et elle ne voulait pas que son travail soit envahi par des superstitions stupides. « Où est Camille ? » Lizzie l’informa que l’autre infirmière assistait déjà le chirurgien orthopédiste et ne pouvait donc pas venir s’occuper du cas étrange. Bon, il n’y avait plus de temps à perdre… Le pauvre malheureux devait souffrir et même s’il avait des idées très étranges, Claudia ne pouvait pas simplement le nier.

« Bon, je vais m’en occuper, je peux avoir ses documents d’admission ? » Les renseignements présents sur la feuille étaient vraiment minces mais donnaient un bon début. Nom, prénom. A en croire leur sonorité, cet homme n’était pas américain, à moins que ce soit ses origines qui ne l’étaient pas. Dans cette ville, ça n’avait rien de très étrange, il y avait assez de nationalités différentes pour découvrir le monde à chaque coin de rue. Sa date de naissance et le lieu lui en apprirent d’autant plus. Copenhague. Et bien voilà, cette fois elle en était certaine, le superstitieux venait de loin. Peut-être que chez lui ce genre de pratiques était monnaie courante…

« Bonjour monsieur Bøe.. C’est moi qui… » Levant les yeux vers le patient qu’on lui avait donné en urgence, Claudia s’arrêta net. Comme tétanisée, elle serra un peu plus fort le dossier qu’on lui avait confié pour cacher le tremblement de ses mains. Quelle chance elle avait qu’on le lui ai donné avant qu’elle n’entre… elle pouvait le plaquer contre sa poitrine de manière à cacher sa respiration trop rapide. Elle ne savait pas ce qui la choquait le plus en cet instant, la plaie ensanglantée qu’il arborait au crâne ou le fait que ce soit l’inconnu du tramway qui se trouvait là. « Bonjour. » Bien, sa voix était restée égale à elle-même, aucun tremblement malgré l’affolement de son cœur. Le fait de se répéter n’était pas une grande preuve de sérénité mais elle ne cherchait pas à cacher qu’elle l’avait reconnu. De toute façon, à sa manière de s’arrêter en pleine phrase et son air ahuri avait du parler pour elle. Elle qui voulait être une tombe de glace, la discrétion n’avait visiblement pas été de mise pour cette fois.

Jetant un regard au second homme présent dans la pièce, elle reprit petit à petit son attitude de professionnelle et le salua d’un geste. Elle ignorait qui il était mais à son attitude, elle aurait pu jurer qu’ils étaient proches tous les deux. Il semblait être le plus âgé des deux et à la manière dont il regardait son ami, c’était comme s’il  était capable de communiquer avec lui par la pensée. Claudia ne savait pas exactement ce qu’il pourrait dire au dénommé Olrik mais visiblement, ils étaient assez intimes pour se comprendre sans un mot. Ce qui avait tendance à mettre la jeune femme mal à l’aise… Elle avait déjà assez de mal à se concentrer avec son patient sans qu’en plus ell ait la sensation de rater une conversation silencieuse.

Heureusement, il fut clair qu’il n’avait pas l’intention de rester pendant les soins. Elle inspira profondément avant d’approcher du lit. Dire qu’elle appréhendait le moment où elle devrait poser les doigts sur son patient était un euphémisme. Pourtant, elle ne pouvait pas sérieusement faire demi-tour, c’était exclu. Quelle excuse pourrait-elle trouver  à sa fuite ? Non d’ailleurs, elle était tout à fait capable de ne pas tenir compte de la tension qui s’était emparée d’elle.
Posant le dossier sur la tablette qui se trouvait à côté de la tête de lit, elle se planta à côté de son patient et lui fit un petit signe de tête avant de s’expliquer plus clairement. « Je dois pouvoir atteindre votre tête… êtes vous capable de vous asseoir face à moi ? » Assit le dos au mur, il avait certes un appui, mais il devenait réellement inaccessible pour la jeune femme. Elle ne savait pas exactement comment elle allait s’y prendre pour le soigner rapidement tout en restant neutre mais il faudrait bien qu’elle y parvienne.

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Olrik Bøe
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MessageSujet: Re: « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker EmptyMer 24 Sep - 15:55

« Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! »
Olrik & Claudia

C’est un Olrik tout fier que Thomas pouvait contempler. Les yeux clos et un sourire « d’ange » aux lèvres, il attendait patiemment que la jolie infirmière arrive. Evidemment, son ami avait vu juste. Et si ce n’était pas elle ? Et si – car c’était assez probable – une autre infirmière portant un nom commençant par la lettre « C » venait lui porter ses soins ? Pour sûr, Olrik savait bien que son meilleur ami ne manquerait que de peu une attaque cardiaque dû à l’hilarité dont il aurait été victime. Le professeur de kinésie s’en serait à jamais voulu d’avoir ainsi écourté la vie de Thomas. Pourtant, rien n’y faisait. Il savait que c’est elle qui allait soulever le rideau de séparation. Il en était intimement convaincu. Cependant une part de lui était totalement affolée. Oui, ce serait-elle, mais comment les choses allaient-elles se passer en fin de comptes ? Certes il avait réussi son défi avec brio – et moult dangers ! – mais qu’allait-il en résulter ? Il était évident que la jeune femme n’était pas à l’aise avec la sorcellerie. Il se rappelait sans peine du ton de sa voix, paniqué, lorsqu’elle avait pris congé en découvrant ses fiches de cours. Alors qu’allait-elle dire ? L’envoyer paître ? Le menacer de son don qu’il ne connaissait pas mais devinait dangereux – peut-être même sombre ? – là résidaient toute sa confusion, tous ses doutes.

C’est tout de même avec un immense soulagement qu’il reconnut sa voix. Un sourire de satisfaction s’afficha sur son visage lorsqu’elle laissa en suspens sa phrase, signe qu’elle était premièrement surprise et deuxièmement qu’elle l’avait reconnu. Et de un pour monsieur le professeur ! « A ça t’embouche un coin hein ?! » aurait-il voulu s’amuser à lui lancer. Mais il se retint. Un peu de tenue tout de même, c’est qu’ils n’étaient pas – encore – intimes tous les deux. Finalement elle le salua poliment et Olrik rouvrit ses paupières. « Bonjour. » Dit-il d’un ton calme et posé – qui n’allait absolument pas de pair avec son état physique presque alarmant.  Il jeta un bref coup d’œil à Thomas qui se contenta de le saluer d’un signe de tête avant de partir, un sourire un coin. Olrik ne savait pas trop si son ami comptait l’attendre dans la salle d’attente prévue à cet effet ou non, mais il savait que dès sa sortie de l’hôpital, il aurait à lui rendre compte.

L’infirmière se posta à côté de lui et lui demanda s’il était capable de se mettre en position assise face à elle. Il obtempéra et fit basculer ses jambes en dehors du lit, posant ses mains délicatement sur le rebord de celui-ci afin d’avoir un appui. Depuis le choc, le sang avait coagulé, mais il sentait que le liquide chaud recommençait à se frayer un chemin. Il fronça les sourcils sous le coup de la douleur – ajoutant sans doute un peu de cinéma, il faut bien l’avouer – avant de dire « Voilà, je suis à vous ! » Un sourire un coin fit son apparition et il laissa l’infirmière commencer à nettoyer la plaie. Le contact de ses doigts sur son visage, il en avait rêvé, depuis le premier jour où leurs regards s’étaient croisés. Leur peau n’était pas encore entrée en contact qu’il frissonnait déjà. Ses gestes étaient naturels et maîtrisés mais Olrik devinait, à sa respiration, qu’elle n’était pas sereine. Il chuchota alors « Vous savez, si ça vous dérange, je pourrai faire soigner ça en quelques secondes sans même besoin de points. » La remarque se voulait taquine, pure allusion à la magie, mais Olrik savait qu’il n’aurait peut-être pas dû dire ce genre de mots immédiatement. Il se rattrapa en tentant de détendre l’atmosphère du mieux qu’il put. Mais serait-ce le cas ? « Alors, mademoiselle ‘C’, quel est votre vrai prénom au juste ? Vu le dossier, il pointa ses yeux vers le dossier qu’elle avait posé un peu plus tôt, vous en savez bien plus sur moi que moi sur vous. Vous savez que c’est un accident de travail ? » dit-il en souriant, montrant la blessure de sa main. Cette séquence médicale promettait d’être mémorable….

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Claudia Harcker
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MessageSujet: Re: « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker EmptyJeu 25 Sep - 15:11

Je le prendrai saignant
Olrik & Claudia


Le bruit des anneaux métalliques qui retenaient les rideaux crissèrent tandis que l’ami de son patient quittait les lieux. Aucun mots n’avaient été échangés entre les deux hommes, pourtant la jeune femme sentaient qu’ils s’étaient mis d’accord sur la marche à suivre. Claudia n’aurait su le jurer puisqu’elle n’avait pas osé se retourner en l’entendant se mettre en mouvements cependant, elle se sentait comme un lapin courant droit dans le piège tendu par un renard fort habile. C’était idiot, jamais aucun être humain normalement constitué ne se blesserait de cette manière de façon intentionnelle. Et d’ailleurs, pourquoi l’aurait-il fait ? Pour elle ? Non, c’était stupide de même y songer. Premièrement, parce qu’ils ne se connaissaient pas. Lors de leur première rencontre, si on ne comptait pas le regard échangé dans une rue, elle ne s’était pas montrée très aimable et l’avait tout simplement planté en beauté. Après tout, il l’avait très clairement invité à le rejoindre dans un bar pour discuter et elle avait préféré fuir sans demander son reste. Certes, elle l’avait fait prévenir mais encore fallait-il qu’il ait reçu son gribouillis et compris le message. Deuxièmement, cet homme semblait intelligent, il s’exprimait comme quelqu’un de cultivé dont la vie était assez ordonnée pour ne pas être un taré sorti de nulle part. De ce fait, même si elle lui avait dit être infirmière, il ne devait pas être le genre à parier sur le possible service auquel elle était rattachée. Elle aurait très bien pu travailler à la maternité de l’hôpital ou encore en psychiatrie, qu’en savait-il ? Les possibilités étaient immenses. Le fait qu’elle se sente plus utile dans l’état d’urgence n’était pas inscrit sur son front. Et pour finir, si vraiment, partons dans le délire le plus totale, il avait vraiment eu envie de la revoir, il y avait des moyens bien plus simples de le faire. Comme par exemple, se présenter à l’accueil de l’hôpital et trouver une excuse pour demander à la voir. Le soir de l’accident du tramway, elle était la seule infirmière présente et il aurait suffit de la décrire pour qu’un collègue fasse le rapprochement.

Toutes ces réflexions bien stériles pour la jeune femme ne furent pas d’un bien grand secours quand elle s’approcha du lit. Elle n’avait pas oublié le poids de se regard bleu azur et lorsqu’elle se décida enfin à le croiser, la même sensation de brûlure se déversa sur sa peau sans qu’elle ne puisse rien y faire. Il avait les yeux à la couleur des glaces et pourtant c’était des flaques de laves qui apparurent à l’esprit de Claudia. Comment, il s’y prenait, ça c’était la réelle question. Heureusement pour elle, elle avait du matériel à préparer et ce fut une excuse parfaite pour se détacher de sa contemplation. Pas la peine de lui donner une occasion supplémentaire de fouiller son âme. Dans le tramway, elle avait déjà bien assez eu l’impression qu’il pouvait tout savoir d’elle juste en la fixant. Imaginez un peu, elle qui avait l’habitude de vivre cachée derrière la barricade fortifiée qu’elle s’était construite, voilà qu’elle avait l’impression de se promener complètement nue devant cet inconnu ! C’était tout bonnement inconcevable.

D’une main, elle attira à elle le petit charriot qui contenait tout le matériel nécessaire aux soins de base. Elle n’osait quitter sa place car déjà son patient changeait de position pour qu’elle puisse le soigner au mieux. Or, elle ne savait pas jusqu’à quel point il était entaillé et s’il faisait une syncope ou perdait l’équilibre, il faudrait qu’elle réagisse vite. Même si, face à lui, elle se sentait tout sauf professionnelle, elle ne le laisserait pas s’écraser au sol sous sa garde.  D’ailleurs, elle ne doutait pas qu’en effectuant les gestes familier à son travail, elle pourrait retrouver sa contenance. Ce n’était qu’une question de secondes ! Rien de plus…  Pour commencer, se désinfecter une nouvelle fois les mains. Passer le produit entre chaque doigt, remonter de la paume au poignet et masser fortement sa peau. Voilà, ça, elle savait faire. Même si inconsciemment, elle gardait les lèvres serrées, elle avait la sensation de retrouver son calme.

Grâce à cela, elle put à nouveau se tourner vers lui et le regarder prendre sa place tandis qu’il lui annonçait être tout à elle. Un haussement de sourcil lui échappa à cette déclaration tandis qu’une foule d’images et de questions se déversaient dans son esprit. Bon sang, heureusement qu’elle était convaincue qu’il était sincère lorsqu’il lui avait annoncé qu’un esprit humain ne se laissait pas contrôler facilement. Sans quoi, elle aurait eu vite fait de l’accuser plutôt que de croire qu’elle était capable de ce genre de réaction. Ça aurait été bien plus facile et aurait eu assez de mauvaise foi pour cultiver la colère nécessaire pour ne pas être désarmée face à ce sourire qu’il venait d’avoir. Au lieu de ça, elle devait admettre qu’il représentait un mystère captivant qui l’attirait autant qu’elle le repoussait. Malgré tout, elle s’approcha  un peu plus et posa délicatement les mains de chaque côté de sa plaie.

D’un point de vue expert, l’infirmière pouvait remarquer qu’une croute de sang s’était formée en colmattant ses cheveux dans un sac de nœuds prometteur. Malgré tout, la plaie suintait toujours et il était évident qu’elle allait devoir nettoyer tout ça pour en atteindre le cœur. Désinfecter l’intérieur de la plaie et ensuite recoudre. Si en chemin elle ne découvrait pas quelque chose d’inquiétant pour la santé de cet homme.
D’un point vue personnel, Claudia devait faire un véritable effort sur elle-même pour ne pas vaciller. La vue du sang ne l’avait jamais rendue nerveuse, ni même malade. Non, ce qui la perturbait, c’était cette impression d’intimité qui semblait se déployer autour d’eux tandis qu’elle écartait mèche après mèche, penchée au dessus de son patient. À chaque mouvement de son corps, elle frôlait ses genoux, pour peu qu’il bouge légèrement la tête, elle se retrouvait assaillie par le parfum de son shampoing ou même de sa peau et pire encore, elle devait se contenir pour ne pas remarquer que ses cheveux étaient aussi doux au touché que beau à regarder. Bref, cette situation lui échappait beaucoup trop.

« Vous savez, si ça vous dérange, je pourrai faire soigner ça en quelques secondes sans même besoin de points. »

Ça n’avait été qu’un murmure et pourtant, Claudia recula comme si elle s’était brûlée. Pourquoi était-il là s’il n’avait pas un besoin réel de soins ? Raide, elle attrapa une compresse et s’essuya les mains pour essayer de faire le point. À nouveau, elle se sentait trahie par lui. Ce n’était pas la première fois, elle avait déjà ressentit cette sensation lorsqu’elle avait découvert les feuilles qui traitaient de la magie. Le seul hic, c’était qu’il ne lui devait rien, de ce fait ses émotions prenaient une ampleur ridicule qu’elle ne pouvait pas comprendre. Mais franchement, pourquoi lui dire une chose pareille ? Que cherchait-il ?

« Dans ce cas, vous êtes bien le premier homme que je rencontre qui vient aux urgences pour le plaisir. » Répliqua la jeune femme d’un ton sec. « Malheureusement, pour vous et pour les personnes qui auraient réellement besoins d’une infirmière, je ne peux plus vous laisser quitter l’hôpital dans cet état. » Cet homme avait le dont de faire naître chez elle des émotions volcanique. Dans un sens ou dans l’autre, elle n’était plus maîtresse d’elle-même et son masque serein se fendillait à une vitesse grand V. Et le pire, c’est que malgré sa peur de la magie, à cet instant précis, c’était sa colère qui prenait le dessus, allant même jusqu’à oublier son mantra qui lui dictait de ne jamais, ô grand jamais, s’approcher de la sorcellerie et ses adeptes.

Pourtant, il sembla que son ton revêche ne refroidit pas un instant le dénommé Olrik qui déjà revenait à la charge. Surprise, elle l’écouta en silence. Avec toute son assurance, son sourire charmant et ses mots, il avait réussi à lui couper le souffle. Elle avait bien conscience de ressembler à une idiote, mais là toute de suite, elle était plus que perdue. D’un côté, son  cerveau semblait clignoter à la lumière d’un panneau rouge où serait inscrit alerte. Elle avait spécifiquement été appelée dans cette chambre pour un patient superstitieux qui ne désirait être soigné que par une infirmière dont le prénom commençait par la lettre C. Elle se retrouvait face à un homme qui ne pouvait pas sérieusement croire en ces choses. Ou alors la magie avait des règles très étranges. Un homme qu’elle avait déjà rencontré, à qui elle avait donné un gribouillis signé de son initiale et qui avouait ne pas avoir besoin de soins, malgré son état. Et d’un autre côté, il y avait une voix dans son esprit qui lui dictait de ne pas bouger. Cet homme était une clé pour ouvrir quoi, elle l’ignorait. Mais clairement, elle ferait bien d’en apprendre un peu plus.

« Claudia… »

Il n’aurait droit à aucune autre information, du moins l’espérait-elle. Après tout, elle n’agissait pas normalement en ce moment. Mais dans le fond, ce n’était que justice, elle en savait bien plus que lui et à choisir, elle préférait qu’il utilise son prénom plutôt que ce surnom.
Pourtant, quand il lui annonça que sa blessure était un accident de travail, la curiosité de la jeune femme refit surface. Dans le dossier, son travail n’était pas indiqué et très franchement à moins qu’il soit lanceur de couteaux dans un cirque, elle se demandait bien ce qui avait lui faire une plaie si nette.

« Je l’ignorais, qu’est ce qui a bien pu vous mettre dans un tel état ? »

Claudia préférait croire qu’elle lui posait la question dans un but tout à fait médical, mais un regard extérieur ne s’y tromperait pas. Elle n’avait pas encore reprit les soins et son attitude était plus celle d’une spectatrice curieuse que celle d’une soignante avec un intérêt modéré.


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Olrik Bøe
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MessageSujet: Re: « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker EmptyMer 8 Oct - 15:43

« Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! »
Olrik & Claudia

Olrik savait bien qu’il avait peut-être été un peu loin en organisant cet accident, mais c’était un homme déterminé et s’il voulait quelque chose, il faisait tout pour l’avoir, quitte à y laisser des plumes. Seulement il était incapable de dire ce qu’elle pensait de ça. Le soupçonnait-elle d’avoir monté un plan aussi stupide, dangereux mais carrément brillant ? – bon d’accord, il s’emballait un peu – ou bien n’avait-elle-même pas idée de ce qu’il avait trafiqué ? La seconde option était sans doute la bonne. Qui donc pouvait imaginer des choses pareilles ? A part lui – et encore, ces excès soudain de génie démoniaque n’étaient que très nouveaux – sans doute pas grand monde.

La jeune femme, pourtant très professionnelle nota-t-il, paraissait légèrement tendu. C’est sur un ton enjoué qu’Olrik l’informa que si le soigner la dérangeait, il pourrait toujours s’y prendre autrement. Il ponctua la remarque en ajoutant que des points de suture ne seraient même pas nécessaires. Il riait intérieurement, n’importe quel être normalement constitué aurait été curieux d’en savoir un peu plus. Pour autant, elle garda une expression très nette et c’est assez sèchement qu’elle lui répliqua qu’il était le seul homme à faire un tour aux urgences pour le plaisir. Cette remarque lui arracha un sourire en coin, bien vite effacé lorsque les doigts gantés de la jeune femme se posèrent sur sa blessure. Même s’il était plus que ravi d’être là et que, finalement, peu importait le prix à payer, il tenta tout de même de penser à autre chose. Il voulait savoir comme elle se prénommait. « Claudia… » Il lui sourit. Il ne s’était pas attendu à ce prénom. En fait, il n’avait pas vraiment songé à celui-ci. Pour lui, elle était l’étrange et mystérieuse inconnue. Il n’était pour autant pas mécontent de pouvoir désormais mettre un nom sur ce visage.

Le silence s’installa tandis qu’elle continuait à nettoyer la plaie. Elle était douce et ses mouvements non hésitants ce qu’il apprécia : c’était du vrai bon travail accompli. Cependant, Olrik n’aimait pas ce calme plat. Il n’entendait que le bruit de leur respiration respective, des frottements du tissu à chaque mouvement de l’infirmière  et il avait l’impression dérangeante que tous ces petits bruits étaient en réalité le compte à rebours avant la fin de la rencontre. « Dis un truc idiot. » pensa-t-il en danois (comme chaque fois qu’il se parlait à lui seul) et c’est ainsi que, l’air malin, il lui confia que sa blessure n’était autre qu’au accident de travail. Bingo. Cela avait éveillé la curiosité de la belle. « Je l’ignorais, qu’est ce qui a bien pu vous mettre dans un tel état ? » demanda-t-elle intriguée alors qu’elle venait de stopper sa tâche. Mais maintenant, que lui répondre ? Lui dire la vérité était dans tous les cas la meilleure option, mais comment tourner les choses de manière à ce qu’elle ne se braque pas ? Car il était clair qu’elle avait un problème avec la sorcellerie qu’elle n’ignorait pas. Il choisit l’humour.

« J’anime un spectacle pour des singes donc… » Il haussa les épaules avant de faire non de la tête en riant. « Je plaisante. Je suis professeur en réalité et nous étions en travaux pratiques. Les risques du métier ! Mais vous voyez, on s’approche pas mal de la première réponse ! » Il lui lança un petit sourire. Il restait vague, trop vague sans doute ; A trop peu en révéler il allait sans doute finir par rater sa chance. Mais c’était tellement compliqué ! Il ne savait pas quels mots choisir pour s’exprimer, il ne savait pas jusqu’où il pouvait aller sans risquer une affaire d’Etat. Ah, parfois il songeait à Thomas et son don pratique. Il pouvait réfléchir sur ses phrases « en live » pendant plusieurs minutes sans que personne ne s’en rende compte. Une vraie facilité qui assurait pour neuf cas sur dix de faire mouche. Dans tous les cas, là maintenant tout de suite, Claudia n’allait certainement pas se satisfaire d’un « TP » pour justifier de la plaie béante qu’arborait Olrik sur son front. Il poussa un profond soupire. « Manipulation du couteau. » Lâcha-t-il soudainement. « C’est la manipulation du couteau de cuisine que je leur apprenais. Vous savez, mes élèves ont des facultés exceptionnelles, mais je me dois chaque fois de leur démontrer qu’elles peuvent être très dangereuses si elles ne sont pas maîtrisées. » Il ne doutait pas une seconde des facultés mentales de Claudia. Il savait que c’était une femme rusée et intelligente et il n’ignorait pas que tous ces mots qu’il avait choisi exprès allait déclencher en elle quelque chose. Il savait qu’au plus profond d’elle, en faisant l’amalgame de ce qu’il venait de lui dire et du document qu’il avait laissé tomber sous ses yeux deux semaines plus tôt, elle comprendrait très bien qu’il n’était pas professeur de cuisine.

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Claudia Harcker
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MessageSujet: Re: « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker EmptyMer 8 Oct - 23:21

Je le prendrai saignant
Olrik & Claudia


Claudia… Elle lui avait donné son vrai prénom. Elle aurait pu dire tout et n’importe quoi. Elle ne l’avait pas fait. Cette occasion s’était perdue et en l’observant sourire, la jeune femme eut la sensation qu’elle avait bien fait de lui dire la vérité. Il n’était pas un homme qu’elle avait séduit dans le seul but de passer un peu de bon temps, il pouvait donc connaître son identité. De toute façon, elle ne le verrait probablement plus jamais après aujourd’hui. Même si elle devait bien l’admettre, elle appréciait vraiment de le voir sourire. Oui, c’était du genre contagieux. Sauf que plutôt que de se laisser aller à sourire à son tour, Claudia préférait serrer les lèvres et détourner le regard. Ce n’était pas la peine de montrer quoi que ce soit de personnel. Si elle avait besoin d’une piqûre de rappel, il lui suffirait de se mordre la lèvre à sang. Le goût ferreux dans la bouche réveillerait surement les souvenirs de mort qu’elle avait semé derrière elle.  Contrôle et distance. C’est tout ce qu’elle devait adopter comme comportement.

Quand son patient vint à lui parler de son travail, Claudia ne put que croiser les bras sur sa poitrine. Non, elle ne pouvait pas croire qu’un homme comme lui travaillait avec des singes. Ce n’était pas tant qu’elle ne l’en croit pas capable, au contraire quelque chose chez lui, lui faisait penser qu’il était un homme imprévisible. Mais il… il était beaucoup trop soigné pour ça. Propre sur lui et pas du tout dans le style d’un dresseur. Même s’il possédait des documents en rapport avec le contrôle de l’esprit animal… A ce souvenir, Claudia desserra instinctivement l’emprise de ses bras sur son buste. Pouvait-elle se tromper à ce point sur cet homme ?

Heureusement, avant même qu’elle ne recommence à se triturer les méninges, il lui annonça qu’en réalité il était professeur et que de ce fait, il n’était pas si loin de sa première proposition. A cette remarque, Claudia ne réussit qu’à peine à contenir l’éclat de rire qui remontait le long de sa gorge tandis qu’un sourire en coin retroussait la commissure de ses lèvres. Elle ne s’était réellement pas attendue à cette remarque et pourtant, son esprit avait tout de suite accepté de l’imaginer au milieu d’une bande de macaques en uniforme scolaire. Ce n’était là qu’une caricature, mais étrangement, ça avait permis à la jeune femme de se détendre légèrement.

Pourtant, même si elle avait réellement apprécié sa répartie, son explication n’était pas claire. Quel genre de professeur se faisait taillader le crâne par ses élèves en plein cours ? Enfin… Non, la question est plutôt comment pouvait-il paraître si calme et lui annoncer que c’était les risques du métier ? Aucun être humain sain d’esprit ne lui annoncerait ça. Ça n’avait aucun sens… Bon, pas de panique, elle pouvait combler les ombres qu’il prenait soin de garder. Le tout était le voir comme un puzzle dont il lui manquait des pièces. Sa mère et elle y jouait souvent quand elle était enfant. Et la plupart du temps avec la moitié des pièces. La pièce de départ, c’était les documents qu’elle avait vu lors de l’accident de Tramway. Il l’avait alors taquinée en lui parlant d’hypnotiseur et s’il ne lui avait pas clairement dit faire partie  de ce monde, il l’avait sous entendus. Elle en était presque certaine. Aujourd’hui, il lui avait dit ne pas avoir réellement besoin de soins, pas plus que de points pour soigner cette plaie. Associé à un travail pratique…

Avant qu’elle ne parvienne à une solution, le soupire qu’il lâcha, attira son attention. Depuis combien de temps le fixait-elle de cette manière ? Perdue dans son cheminement mental, elle ne s’était même pas rendu compte qu’elle l’analysait en silence. Pas étonnant qu’il reprenne la parole dans ces conditions. Il devait se sentir étudié sous toutes les coutures et elle ne comprenait pas pourquoi il lui détaillait si facilement cette vie étrange qu’il menait. Clairement, après ce qu’il venait de lui annoncer, elle devait avoir l’air effrayée. Et aussi étrange que ça puisse paraître, ce n’était pas tellement d’imaginer des jeunes gens aux pouvoirs puissants et inimaginable pour une simple femme comme elle. Non, ce qui la choquait, c’était qu’il ait pu les faire s’entrainer sur des armes blanches tout en jouant la cible humaine. L’horreur fit soudain place à la colère et tandis qu’elle faisait une moue, elle lui fit une pichenette sur la tempe la moins sensible avant de poser les mains sur les hanches.

« Je me demande bien ce qui peut justifier une telle idée !? Vous ne tenez pas à la vie ? » Oui, Claudia était bel et bien en train de se fâcher sur lui. Aussi surprenant qu’inattendu, elle avait ressenti le besoin de lui remettre les idées en place. Elle voulait lui faire comprendre, à lui l’homme inébranlable, qu’il ferait mieux de faire attention à lui. Sinon, elle ne serait pas la seule à s’inquiéter pour lui. «  Monsieur Bøe, laissez moi vous dire que si vous aviez envie de vous faire éplucher comme un oignon, vous n’auriez pas pu vous y prendre d’une meilleure manière ! »

Attrapant une aiguille sur la tablette, Claudia se concentra sur le fil qu’elle devait y insérer. Ses mains tremblaient sous le coup des émotions vives qui, à nouveau, s’était déversées en elle. Bon sang, elle ne savait rien de lui, si ça tombe, il était suicidaire. Et pourtant, elle ne pouvait que l’imaginer en train de courir en zigzag tandis que des adolescents s’amusaient à lui lancer des couteaux dans le dos. Quelle étrange idée de s’entrainer avec des armes aussi dangereuses ? N’y avait-il pas d’autres… S’arrêtant net, Claudia posa son matériel sur la tablette d’un geste raide et fixa à nouveau son attention sur son patient.

« Vous !? Vous travaillez dans cette école ? »

Un souffle, sa voix n’avait tout simplement pas pu être plus forte. Il était professeur et maintenant que la colère avait écarté toutes ses craintes et fait le vide dans son esprit, elle y voyait clair. « … mes élèves ont des facultés exceptionnelles… » Elle avait déjà entendu ça. C’était il ya deux ans, lors de l’interview de la sorcière. Lors de la grande révélation. Le temps avait passé, mais cette confession avait tellement choqué l’opinion publique qu’il était encore possible de la trouver mots pour mots sur internet. Que ce soit par écrit ou en vidéo d’ailleurs. Et souvent Claudia l’avait écoutée. Encore et encore, cherchant la faille dans l’image si rassurante qu’arborait la sorcière. Et voilà qu’à présent, elle se trouvait devant un homme à son image. Depuis leur première rencontre, il était honnête avec elle et semblait sincèrement être prêt à partager ses connaissances avec ceux qui le désiraient. Il n’imposait rien.

Claudia avait le cœur battant follement tandis que l’adrénaline irradiait son sang. Elle était moins effrayée par cette découverte qu’elle ne l’aurait cru. Non, ce qui l’inquiétait, c’était qu’il l’ait percée à jour. Que savait-il d’elle exactement ? Était-il au courant de sa malédiction ? Et si c’était le cas, était-il ici pour récupérer sa « chose » ? À cette pensée, Claudia pinça fortement les lèvres. Quelques instants au par avant, elle l’engueulait  avec une inquiétude sincère pour lui et à présent, elle ne savait plus quoi penser. Devait-elle seulement le recoudre… Cette fois, elle n’avait pas l’intention de fuir. Certes, le fait d’être sur son territoire la rassurait. Mais il n’y avait pas que ça, elle devait comprendre. Ne serait ce qu’en partie.
Elle voulait lui poser des questions, elle en avait énormément à l’esprit et pourtant, elle ne pouvait pas le faire juste comme ça. S’il ne savait rien pour elle, elle ne devrait pas le guider sur la voie de sa malédiction…

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MessageSujet: Re: « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker « Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! » O. Bøe & C. Harcker EmptyMar 28 Oct - 10:48

« Abracadabra, donnez-moi un Top-Chef ! »
Olrik & Claudia

Olrik se serait presque félicité d’avoir lâché le morceau de cette manière. Thomas aurait sans doute été fier de lui s’il l’avait entendu – de toute manière, il s’empresserait sans doute de venir aux nouvelles le soir même sachant que les deux hommes vivaient sous le même toi. Il avait été fin, mystérieux, il avait eu l’art de dévoiler sans ne rien véritablement montrer. Il faut dire que le professeur marchait sur des œufs. Comment révéler la clef de l’histoire à une personne qui est à la fois surexcitée et impatiente de la connaître mais en même temps totalement effrayée. Au moindre mot de travers Olrik risquait l’apocalypse, il s’était même préparé psychologiquement à recevoir une gifle. Mais il n’en fut rien. Claudia l’écoutait attentivement, un sourire en coin habillant ses lèvres tandis qu’elle avait ses bras croisés sur sa poitrine. Mais, au fur et à mesure que le sorcier avançait dans son récit, le sourire de la jeune femme s’effaçait. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il avait en une seule phrase associé les mots « manipulation » « couteau » et « élèves ». Un schéma horrible devait être en train de se dessiner dans l’esprit de l’infirmière et Olrik aurait aimé pouvoir lui montrer que ça n’avait pas été si terrible. « Je me demande bien ce qui peut justifier une telle idée !? Vous ne tenez pas à la vie ? » Il avait l’impression de se faire disputer comme un enfant dont la mère vient de le surprendre en train de grimper sur la bibliothèque. Pire, elle avait réellement levé la main sur lui. Une pichenette, comme à un chien pas sage. Il recula sous le geste et secoua la tête. Il posa ses yeux sur les mains qu’elle avait posées sur ses hanches féminines et fronça les yeux. « Eh ! Je n’ai pas réellement été en danger vous savez. » Rétorqua-t-il. C’est vrai, Cordelia aurait pu arranger les choses en un rien de temps, mais l’infirmière ne l’écoutait pas. Déjà elle enchaînait sur le fait qu’il n’aurait pas pu s’y prendre mieux pour être épluché comme un oignon. La remarque le fit mais le calme reprit lorsqu’elle se mit à se saisir de son matériel pour le recoudre.

Cependant, Olrik savait que sous cet air concentré de l’infirmière « zéro défaut » se cachait un cerveau qui tournait à vive allure. Elle ne pouvait plus nier l’évidence. Et soudain, il comprit que ça venait de faire tilt. « Vous !? Vous travaillez dans cette école ? » L’étonnement était de mise mais le débit très bas. L’appuie sur le mot ne laissait aucun doute sur le fait qu’elle parlait de la Miss Robichaux’s Academy. Olrik ne s’était pas trompé. L’infirmière avait bien deviné et avait visé juste sans avoir besoin d’un joker. Mais son étonnement, le brun n’arrivait pas bien à le définir : stupeur, tremblement, incompréhension ? A quoi songeait-elle là tout de suite ? Il aurait tellement aimé pouvoir lire dans ses pensées, sonder son esprit afin de savoir sur quel pied danser. Mais il n’avait malheureusement pas ce don.

L’infirmière ne bougeait plus, elle le regardait simplement et ses yeux étaient emprunts d’une forte interrogation. Il voulait l’inciter à dire ce qu’elle avait sur le cœur, mais il était bien trop content qu’elle ne l’ait pas giflé pour avoir l’air maladroit à lui sortir les vers du nez. Pour l’heure elle attendait au moins une réponse à sa question qui n’en était pas une. Il travaillait dans à la Miss Robichaux’s Academy. Il la regarda sérieusement et n’esquissa pour une fois aucun sourire, charmeur ou malicieux. L’heure était au sérieux. « Oui. Effectivement, je suis professeur là-bas. Vous avez beaucoup de jugeote Claudia, je savais que vous finiriez par comprendre. » Là encore, le compliment n’avait pas pour but de la charmer, simplement de poser les choses telles qu’elles étaient. Cependant, il ne lui laissa pas le temps d’assimiler avant de reprendre. « Je vous fais la confidence parce que je sais que, même si l’école vous est étrangère, vous êtes concernée par mon monde. » Oui, il le savait. En tant que membre du Conseil, il pouvait reconnaitre un sorcier lorsqu’il en voyait une. Il ne pouvait pas connaitre son don, ses facultés propres, sa puissance, mais il ne pouvait pas se tromper sur l’identité magique de la personne concernée. La seule chose qu’il pouvait sentir en plus de cela, c’était si la force magique de l’être était néfaste ou non. En aucun cas il ne s’agissait de définir si le sorcier était « bon » ou « mauvais », simplement ressentir le poids du pouvoir sur la personne. Dans le cas présent, Olrik avait bien senti, depuis le premier jour où il l’avait vue, que Claudia n’était pas à l’aise avec tout ça. Il voulait profondément lui venir en aide, lui ôter une épine du pied. Mais elle était à prendre avec des pincettes. Il ne pouvait tout simplement pas lui dire « hé ma p’tite, je vois bien que t’en pâtis avec ton don à la con, allez vient, papa va t’aider. ». Non, il devait agir en finesse, ne pas la braquer. Il tourna la tête légèrement de gauche à droite, pour vérifier que personne ne rôdait dans les parages. Puis, il baissa la voix. « Claudia, je sais que vous faites partie de ce monde magique, mais j’ignore à quel point vous en êtes impactée. Est-ce que tout se passe bien ? » Il espérait sincèrement qu’elle n’allait pas l’envoyer paître.

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