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« Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker

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Olrik Bøe
Olrik Bøe

Praeposita


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MessageSujet: « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker EmptyMar 12 Aoû - 16:03

« Coup de jus en plein panne. »
Olrik & Claudia

« Elwood, il serait idiot de croire qu’on ne te voit pas. » Olrik venait de quitter la Miss Robichaux’s Academy et venait de surprendre Elwood en train d’embrasser une inconnue du Coven contre les grilles de celui-ci. Il lui fit un clin d’œil avant de rejoindre la station de tramway la plus porche. Il s’amusait beaucoup de voir l’évolution de l’étudiant en fonction des règles qui s’instauraient à l’école. Elwood était un étudiant sérieux sur le papier mais un emmerdeur de première concernant la discipline. Lorsque la règle interdisant l’accès au Coven pour les non étudiants était tombée il avait dû sacrément changer ses habitudes et avait sans doute perdu un peu de son pouvoir sur ses conquêtes. Plus de « visites guidées » de l’école qui faisait tant parler d’elle. Il n’était donc pas rare de voir l’étudiant s’approcher au plus près de l’école quand il était question de draguer des demoiselles « sans dons ».

Olrik avançait d’un pas tranquille. Il y avait une rame de tramway tout prêt d’ici, mais elle était petite et trop peuplée, alors il préférait marcher un peu plus pour aller rejoindre une autre ligne, plus petite et au look plus authentique. Comme à son habitude, il prit l’édition du soir du journal de la ville, mis une pièce dans la main du marchand et, tout en regardant sa montre, se mit à courir pour ne pas rater le train. Cette fois-ci, il dû presque le prendre au vol. Il plissa les yeux légèrement et trouva très rapidement une place. Il plongea sa tête dans le journal mais, comme à son habitude, il fut bien vite absorbé par ce qu’il se passait dehors. En ce début de mois de Septembre il faisait vraiment très beau et lorsque le soleil se couchait, l’atmosphère était dotant plus confortable. L’été se prolongeait et c’était tant mieux. Il aimait regarder ce qu’il se passait dans les rues alentour. Il fixa u loin une fontaine et il senti ses doigts le picoter : ils étaient attirés par l’eau. Mais Olrik n’usait que très rarement de son don en public. Il n’avait ni honte ni peur mais il préférait être prudent maintenant qu’il était directement attaché à un groupe de semblable. Dorénavant il ne se mettait plus en danger lui, mais il risquait aussi la sécurité de ses amis, de ses élèves, de ses proches. On n’est jamais trop prudent. songeait-il souvent.

Le tramway fit tinter sa clochette, signe qu’il arrivait à une prochaine station. Olrik savait qu’à celle-ci le wagon allait rapidement se remplir et il fut bien content d’avoir pu trouver une place avant. Effectivement, le train se mit à ralentir pour finir par s’immobiliser totalement. Les portes s’ouvrirent et un brouhaha infernal se rependit de toute part. Mais Olrik ne l’entendait pas. Quelque chose en lui s’éveilla. Elle était là. Son instant de membre du Conseil l’avait décelé et il ne pouvait pas se tromper. C’était bien cette aura sombre qu’il ressentait à nouveau. Il se souvint alors parfaitement du soir où il l’avait vu, pour la première et dernière fois. C’était en plein mois d’août, dans une nuit douce où Olrik rentrait du Coven. Ils n’avaient fait que se croiser par hasard dans une rue passante du Garden District. Pourtant il se souvenait de tout. Son regard sombre mais ténébreux, son  parfum enivrant, le bruit de ses pas sur le sol. Olrik était totalement plongé dans son souvenir et en fut sorti soudainement par une vive chaleur au bout des doigts : il venait de faire apparaitre une flamme.  Il l’effaça aussitôt et son cœur se serra le temps d’attendre les bruits de fascination – ou d’horreur – mais rien ne vint. Le seule son qui se fit entendre à la place fut le crissement des roues sur les rails et le souffle de surprise des passagers qui venaient de manquer de tomber à la renverse sous le coup violent du freinage. Le brui de la coupure d’alimentation résonna et les lumières s’éteignirent tout d’un coup, plongeant tout le monde dans une pénombre dérangeante. « Mais que se passe-t-il encore ? » Geignait une grand-mère. « C’est toujours la même chose. » ajouta un homme. Puis, au final, tout le monde se mit à râler. Olrik lui ne pensait qu’à une chose : où était-elle ? Il se leva de son siège et tenta de passer en travers des gens. « Excusez-moi. »  Il pesta intérieurement de ne pas y voir grand-chose et, surtout, que l’étendue du don de reconnaissance des auras soit aussi minime. Il aurait presque supplié Cordelia de l’aider à la retrouver. Il décida de s’avancer vers l’avant du tramway pour parler au conducteur, histoire d’occuper son esprit à autre chose. Mais lorsqu’il posa délicatement sa main sur une épaule, il reçut comme un choc, un coup d’électricité. « Pardon je… » C’était elle. Il n’en revenait pas. « Vous n’avez pas de mal ? » question idiote, car n’avait sans aucun doute ressenti cette secousse intérieure.


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Claudia Harcker
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Sola


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MessageSujet: Re: « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker EmptyMer 13 Aoû - 0:59





Olrik & Claudia



***
Au tintement de la clochette du tramway, Claudia ferma son roman et le rangea dans son sac. Comme elle aurait aimé être l’héroïne de ce genre d’histoire hors du commun. Le personnage principal semblait toujours savoir exactement comment agir. Et puis même si ce n’était pas le cas, tout finissait toujours par s’arranger pour eux. Aucune héroïne ne finissait seule et entourée de milliers de chats à moins de ne l’avoir voulu ou mérité…

Enfin, bref… chassant ses tristes pensées de son esprit, elle attendit que la dernière personne à devoir monter dans le tramway le fasse avant de faire de même. A son arrêt, il y avait toujours tant de monde qu’elle préférait entrer la dernière. De cette manière, elle ne risquait pas de se retrouver coincée au milieu de la foule. C’était idiot mais le tram était un lieu confiné dans lequel, elle n’avait aucun contrôle. Or, Claudia aimait avoir le contrôle, surtout dans des lieux public.

« Calme toi ma grande, tout… »

Avant qu’elle ne termine sa phrase, un crissement assourdissant se fit entendre, suivit d’une force entrainant tout le monde dans son sillage dans des petits cris horrifiés. Les freins du tram étaient réellement puissants et même si certains passagers commençaient déjà à ronchonner, elle était heureuse qu’il n’y ait pas plus de dégâts ni de blessés d’ailleurs. Bon par contre, elle n’osait pas trop bouger depuis que la légère pénombre était tombée dans le tram. Autant attendre de voir ce qui allait se passer… En tant qu’infirmière elle pourrait peut-être être utile, les crises d’angoisses, les entorses ou les états un peu confus, elle connaissait assez pour être un bon soutien en attendant qu’ils puissent tous sortir. Après tout, les portes du tram finiraient bien par s’ouvrir…

Mais avant même qu’elle ne propose son aide, une sensation étrange prit naissance au creux de son ventre. Quelque chose la rendait nerveuse et cela ne faisait qu’amplifier jusqu’à ce qu’une main se pause sur son épaule. Tous les poils de ses bras se hérissèrent à ce simple contact. Comme un avertissement silencieux, voilà que son corps entier semblait agir comme le ferait celui d’un hérisson. Cette main sur son épaule n’avait pas été posée avec violence ni même de manière intrusive, pourtant c’était comme si une lame chauffée à blanc lui incendiait la peau. Se contenant de son mieux pour ne pas s’écarter et hurler de colère, elle ne comprit pas pourquoi un tel excès de violence couvait sous sa peau. Ce n’était pas la première personne à entrer de force dans sa bulle de protection. Alors pourquoi cette fois, cela déclenchait un tel tourbillon ?

Quelque instant plus tôt, lorsque le tramway avait fait une embardée, elle avait eu beau essayer de se tenir à la barre, l’attraction avait été trop forte, le mouvement des corps ballotés vers l’avant, l’avait propulsé sur les genoux d’un vieil homme qui était assit sur le siège derrière elle. Rosissant, un peu gênée, elle s’était écartée de lui dés que possible, le laissant visiblement épanoui. Contrairement à sa femme…. Quant à elle, Claudia n’avait pas ressenti une telle animosité envers lui que ce qui la tourmentait à cet instant précis.

Pourtant, il semblait que la tension n’avait pas encore atteint son paroxysme car elle augmenta encore d’un cran quand la voix de l’homme, parce qu’il s’agissait d’un homme, s’éleva si proche d’elle. Une voix grave à laquelle, elle ne s’était pas attendue. Tournant les yeux dans la direction de cette voix, elle s’apprêtait à le refouler gentiment quand son regard croisa celui de l’homme en question, son esprit marqua un bug. Il avait beau faire sombre, les quelques rais de lumières qui clignotaient encore légèrement dans l’habitacle, avaient suffit à ce qu’elle plonge dans des prunelles bleues azur.  Elle connaissait ce regard…  Ouvrant la bouche pour lui répondre, elle la referma et pinça les lèvres en se reprenant. Elle ne connaissait pas cet homme, ou tout du moins pas personnellement. Mais ce regard, elle le connaissait, elle l’avait déjà vu… Intense et déstabilisant.

« Mal.. ? » S’éclaircissant la gorge, elle s’écarta légèrement, reprenant possession de son espace personnel. « Hm… Non, la secousse n’était pas si terrible… »

La seule raison qui lui avait fait perdre l’équilibre, c’était son accoutrement. Une robe couleur vert d’eau sombre arrivant au dessus des genoux avec aux pieds des escarpins dont les talons lui faisaient de jolies jambes par contre il fallait bien admettre que pour l’équilibre c’était raté. En même temps, elle se rendait dans le bar qu’elle avait découvert peu de temps au par avant. Le barman lui avait expliqué qu’il y avait de temps à autres des activités prévues, comme lors du karaoké auquel elle avait assisté. Et ce soir, c’était soirée à scène ouverte. Les artistes tels que des humoristes, des chanteurs ou même des poètes.

Enfin, pour le moment, elle n’avait pas besoin de se la jouer princesse, aussi se pencha-t-elle pour enlever ses chaussures. A pieds nus, elle pourrait plus facilement vérifier que tout le monde allait bien. Et puisqu’il fallait commencer quelque part, elle releva la tête pour observer l’homme aux yeux bleus et d’un ton qui se voulait plus assurer qu’au par avant, elle lui demanda :

« Je suis infirmière, êtes vous blessé ? » Professionnelle. Voilà, comme ça, c’était parfait. « Si vous n’avez rien, je vais vérifier les autres… » Du menton elle indiqua le couple de personnes âgées. La petite dame devait s’être cognée à la vitre car  son arcade sourcilière semblait entaillée.
***





« Le plus dur, c'est pas la chute... c'est l'atterrissage. »







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MessageSujet: Re: « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker EmptyJeu 14 Aoû - 11:35

« Coup de jus en plein panne. »
Olrik & Claudia

Le don d’Olrik était l’hydrokinésie, le contrôle de l’eau. Mais avec le temps et de l’entrainement, il avait fini par maîtriser un autre don, totalement contraire, la pyrokinésie. Ce don fabuleux lui permettait de ne jamais être sensible aux fortes chaleurs et lui permettait, en outre, de traverser un feu si cela était nécessaire. Pourtant, ce jour-là, il avait l’impression que son corps se consumait totalement, devenant braise, une braise ardente d’un rouge vif, criard. C’était la jeune femme qui lui produisait cet effet, à n’en pas douter. Olrik se souvenait bien de ce qu’il avait ressenti après l’avoir croisé : de l’obsession pure et simple. Chaque nuit il en avait plus ou moins rêvé, mais plus le temps passait et plus les traits étaient moins nets, plus troubles, ils s’étaient estompés jusqu’à disparaître complètement. La seule chose qui était restée bien nette dans son esprit c’était cette sensation de puissance obscure. Olrik n’avait en aucun cas la faculté de déceler les « bons » sorciers et les « mauvais » sorciers, mais il pouvait sentir l’incidence qu’avait le don de ceux-ci sur leur moral voire leur caractère. Là il avait clairement senti que la vie avec ce don n’était pas simple. Ça l’avait tout simplement torturé de ne pas être venu à son secours. En tant que professeur de la Miss Robichaux’s Academy, c’était son devoir d’aider les sorciers à surmonter leur peur de leur pouvoir et de le maîtriser. Mais pouvait-il aider tout le monde ? Bien sûr que non, c’est pour ça que l’école avait été ouverte, pour ceux qui demandaient de l’aide. Elle ne l’avait pas fait. Voilà ce qu’il se disait pour ne pas trop culpabiliser au final.

« Mal.. ? » demanda-t-elle. C’était la première fois qu’il entendait sa voix et elle lui plut énormément. S’il avait dû imaginer son timbre, c’est ainsi qu’il l’aurait décrit.  Leurs regards se croisèrent et Olrik ne put s’empêcher de sourire. Même dans la pénombre elle était merveilleusement belle. Elle s’écarta un peu – au maximum de ce que lui permettait la place dans le tramway – avant d’ajouter « Hm… Non, la secousse n’était pas si terrible… » Sans qu’il ne s’y attende, elle sa pencha et attrapa ses hauts escarpins, se retrouvant à pieds plats, plus petite que lui. « Euh je ne vous cons… » Il se coupa rapidement. Certes il n’était pas très prudent de marcher pieds nuits dans les rues de la Nouvelle-Orléans, ni même dans le tramway, mais en période de « crise » comme celle-ci, après tout tant pis, il n’avait pas son mot à dire. « Je suis infirmière, êtes vous blessé ? » demanda-t-elle. Son premier réflexe fut de toucher son torse et de regarder ses membres en sachant pertinemment qu’il n’avait rien. Elle se proposa d’aller aider les autres passagers s’il était indemne et il lui emboita le pas. « Je n’ai rien, mais laisser-moi vous aider, vous n’arriverez pas à grand-chose avec ces chaussures à la main. » Il tendit les siennes et sans même lui demander se saisit des fameuses chaussures. Elles étaient très légères et il les imaginait de qualité. Ce n’était pourtant pas le moment de parler mode. Elle se dirigea vers un couple de personnes âgées dont la femme avait du sang qui lui coulait de l’arcade sourcilière. « Je dois avoir un peu d’eau dans mon sac si vous le souhaitez. » Sans attendre sa réponse il ouvrit sa sacoche et, en sortant la petite bouteille, fit tomber un papier. Le malaise se lu sur ses traits lorsqu’il posa les yeux sur le titre « Contrôler un esprit animal, chapitre trois. »  Il se précipita dessus pour le ramasser mais il ne doutait pas qu’elle au moins avait eu tout le loisir de lire également les mots traitres. Aucune honte à être sorcier, évidemment, mais il était préférable pour le moment de sortir le soir « à couvert ». Il rangea le papier l’air de rien, naturellement, et lui tendit la bouteille. « Si ça peut vous aider ? »


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Claudia Harcker
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MessageSujet: Re: « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker EmptyJeu 14 Aoû - 23:20





Olrik & Claudia



***
Aussi étrange que cela puisse paraître, Claudia ne s’était même pas posé la question quant à la nature de cet arrêt brutal. Ce n’était qu’en s’écartant du mystérieux inconnus que ses sens s’étaient remis en marche, lui faisant parvenir en premier lieux les sons qui l’entouraient. Tout autour d’elle, elle pouvait entendre des grognements et des inquiétudes sur la raison qui avait poussé le chauffeur à freiner de cette manière ainsi que le bruit du métal qui semblait comme s’apaiser suite à l’arrêt du wagon. Dans un soupire, elle reprit contenance et se demanda enfin quel était le problème qui avait pu interrompre la course du tramway ? Et étant donné que les portes restaient hermétiquement closes (malgré les protestations des voyageurs), est-ce que le chauffeur allait bien ?
Mais plus encore que toutes ces questions prioritaires, son esprit ne perdait de vue que l’inconnu aux mains brulantes, avait fait naître des sensations étranges chez elle. D’ailleurs comment expliquer qu’elle puisse se souvenir si intensément d’un homme, d’un regard même, qu’elle jurerait n’avoir croisé qu’une fois dans sa vie ? Qui était-il ? Aussi frustrant que ça puisse être pour elle, Clo’ devait bien admettre qu’elle ne possédait aucune réponse à toutes ces questions.

Et, à présent qu’il souriait en la regardant, elle se sentait réellement mise à nu. Claudia avait la sensation qu’il pouvait lire en elle, la voir dans sa totalité y compris avec son pouvoir. Cette sensation irréelle était à la fois effrayante et étrangement normale. Bien sûr, il ne pouvait pas vraiment voir qui elle était vraiment, ce qui biaisait un peu l’expérience, mais le fait de voir ce regard rester calme face à elle, la rassurait.

Mais bref, ce n’était pas le moment de s’appesantir sur ce que oui ou non, il pourrait deviner sur elle. Là, elle devait simplement s’écarter de lui pour ne pas se laisser envahir par l’aura de cet homme. Et pour ça, quoi de mieux que de quitter son regard en baissant les yeux le temps d’enlever ses chaussures.  En entendant ses réticences, elle se redressa, gardant les talons de ses chaussures rassemblés dans une main et haussa un sourcil intrigué. Comptait-il vraiment finir cette phrase ? Si c’était le cas, il allait bien vite se rendre compte que la jeune femme était du genre buté… Mais non, il ne le fit pas, ce qui la fit sourire et lui permit de reprendre la parole. Et le fait de lui parler de son statut d’infirmière lui permettait de couper court à tout le reste. Et s’il n’avait rien, elle comptait bien s’enfuir en s’occupant des autres… Enfin c’est ce qu’elle aurait fait s’il lui avait simplement répondu « non, je ne suis pas blessé ».  Au lieu de ça, il fit ce à quoi elle ne s’était pas attendue.
Suivant ses mains du regard, son œil d’infirmière nota qu’il n’était effectivement pas blessé, son œil de femme par contre… Elle pouvait voir ses biceps légèrement tendre les manches de sa chemise, ses mains tirer le tissu et laisser transparaître les formes de son torse,… Se rendant compte de ce qu’elle faisait, elle pinça à nouveau les lèvres, tic nerveux qui était censé la rassurer quant à l’enfermement de son « don ».

Sans un mot, elle fit un mouvement de tête, signe que c’était noté avant de bifurquer pour rejoindre le couple. Décidément, elle n’était pas maîtresse d’elle même aujourd’hui. Elle ignorait si ça avait un rapport avec l’inconnu et elle ne comptait pas se poser la question avant d’en être loin ! Hors de son regard et donc de tous dangers, elle pourrait faire le point.

Pourtant quand il lui prit ses chaussures, ses certitudes vacillèrent sous le coup de la surprise. Elle s’était attendue à ce qu’il continue sa route de son côté ou que lui aussi s’intéresse aux autres passagers mais certainement pas à ce qu’il lui prenne ses chaussures et l’accompagne. L’observant en coin l’espace de quelques secondes puis tandis qu’elle reprenait son chemin, un petit sourire vint naitre sur ses lèvres. Elle ne savait rien de cet homme mais il avait un petit quelque chose de différent, d’inattendu…

Reprenant les commandes de son cerveau elle approcha la vieille dame et lui offrit son aide après l’avoir informé qu’elle ne risquait rien et qu’elle savait exactement quoi faire. Vu son âge, sa peau parcheminée était fragile, il n’y avait donc rien d’étonnant à ce qu’elle s’entaille si facilement. Bon, le mieux serait d’y mettre un stretch ou des points, mais en attendant mieux, faire pression permettrait d’arrêter l’hémorragie. Pour ça, un simple morceau de tissu ferait l’affaire, heureusement son mari attentionné offrit immédiatement un mouchoir propre que Claudia humidifia avec l’eau que lui proposait l’inconnu. Et tandis qu’elle se tournait pour la prendre, une feuille de papier tomba sous ses yeux. Par politesse, elle aurait voulu ne pas lire ce qui y était inscrit, malheureusement, elle était à genoux face à la petite dame et le papier avait atterrit juste à côté d’elle.

Contrôler un esprit animal, chapitre trois. Un hoquet lui échappa tandis qu’elle se crispait. Sorcier ! Une alarme se mit à retentir dans son esprit avec rage tandis qu’elle ne savait pas qu’en penser. Inspirant profondément, elle prit la bouteille, fit couler un peu d’eau sur le mouchoir et nettoya la plaie de la vieille dame comme l’aurait fait un automate. Ensuite, elle le replia et lui demanda de bien le presser contre la plaie pour que ça enraie le flux le tant qu’elle fasse venir une ambulance afin qu’ils soient pris en charge.

« Il faut que je sorte d’ici… » Elle risquait l’apoplexie si on lui refusait l’air frais dont elle avait besoin à ce moment précis. « Je dois téléphoner pour qu’ils reçoivent de l’aide… » Elle se faufila entre les autres passagers et chercha à rejoindre la sortie sans plus penser ni à ses chaussures, ni même à son sac.

*Pitié, faites qu’on ne soit pas bloqué ici…*

Elle était en colère contre l’inconnu. C’était idiot, mais elle avait l’impression qu’il l’avait trahie. Elle ne connaissait pas son nom et pourtant s’il avait tenté de l’empêcher de partir ou s’il avait voulu reparler de ce qu’elle avait vu sur cette feuille, elle lui aurait très probablement fait une crise.
***





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MessageSujet: Re: « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker EmptySam 16 Aoû - 0:21

« Coup de jus en plein panne. »
Olrik & Claudia

qu’il l’avait retrouvée, il était hors de question de la laisser filer. Il ne connaissait rien d’elle, pas même son prénom. Non, décidemment cette panne n’était pas un pur hasard, il ne pouvait y croire. Ah si seulement Thomas était rentré en même temps que lui, il aurait pu lui demander d’arrêter le temps et… Et quoi ? Il aurait fouillé le sac de la brune pour trouver son identité ? Son adresse ? Et quoi après, il l’aurait suivie jour et nuit jusque chez elle ? Voilà qu’il tombait sur la tête.

Alors, il se décida à l’aider. Le tramway ne semblait pas prêt à repartir et la jeune infirmière se voulait utile – geste noble, elle aurait tout simplement pu ignorer les autres et faire en sorte de sortir rapidement, après tout, elle n’était plus en service. La débarrassant de ses chaussures – qu’elle avait retirées de ses pieds – il l’accompagna auprès d’un couple de personnes âgées semblant en difficulté. Il lui proposa gentiment de l’eau pour imbiber le morceau de tissu qu’elle tendit à la vieille dame. Mais tendis qu’il sorti sa bouteille d’eau, un malheureux incident se produisit. En effet, une feuille d’un des cours qu’il dispensait se fit la malle et alla se poser à ses pieds. Le malaise le saisit. Ce n’est pas tout les jours que l’on peut avoir des cours de contrôle d’esprit, surtout des animaux. Il se rendait compte à quel point ça pouvait paraître totalement idiot et étrange aux yeux d’un étranger à la sorcellerie. Aussi récupéra-t-il bien rapidement cet indice malheureux mais lorsqu’il releva les yeux il comprit que, même si personne n’avait eu le temps de vraiment se rendre compte du contenu, la brune, elle, avait tout saisi.

Il hésita cependant à en être certain quand il la vit reprendre ses soins. Mais une fois son exécution terminée, elle se leva dignement et affirma avoir besoin de sortir d’ici. Ses joues rosées n’avaient désormais plus aucune couleur et Olrik était désormais certain qu’il était découvert. Il ne s’agissait en rien d’un secret mais il ne faisait aucun doute qu’elle était sorcière et vu le ressenti du professeur, il n’était pas nécessairement bon qu’elle apprenne de cette manière que lui également. Il ignorait quel était son don et craignait à un cataclysme. Pourtant il ne pouvait se décider à la laisser partir.

Baissant les yeux vers ses mains il trouva la meilleure excuse pour lui courir après : il tenait toujours sa paire d’escarpins. « Attendez ! » La retint-il. Il se faufila à travers la foule et tenta tant bien que mal de la rattraper. Une fois arrivé à sa hauteur, il lui posa la main sur l’épaule, comme la première fois. « Vos chaussures.< » Mais cette fois-ci, pas de sourire, que de la formalité. Il n’avait en aucun cas l’envie de l’effrayer ou qu’elle ne se monte la tête sur ses intentions. A dire vrai, lui-même n’était pas certain de celles-ci. La vérité était qu’elle lui avait totalement retourné le cerveau et il ne savait plus vraiment comment agir. La maladresse de l’adolescent qui a un coup de foudre, pensa-t-il. Il garda un regard fermé et s’adressa à elle d’un ton sans émotion. « Désolé si je vous ai importunée. » Puis, sans un autre regard, il s’approcha de la porte la plus près du tramway et donna un grand coup sur la plainte supérieur. Un bruit de dépression se fit entendre et la porte finit par s’ouvrir. « Au revoir mademoiselle, je vais m’occuper de l’avant du train désormais. » Et sans jeter un regard en arrière, il s’avança vers l’avant du train. Il avait pourtant la certitude que cette rencontre n’était pas terminée.


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Claudia Harcker
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MessageSujet: Re: « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker EmptySam 16 Aoû - 2:34





Olrik & Claudia



***
A nouveau cette main sur son épaule, cette voix grave dont le souffle frôlait son cou et une onde brulante glissant le long de sa colonne. Stupéfiée par ce bouleversement, Claudia s’immobilisa et ferma les yeux. Une seconde, pas plus, le temps de se raccrocher à toutes ses sensations, tel un photographe, elle voulait en immortaliser chaque détail afin de pouvoir les disséquer plus tard. Était-ce de la magie ? Si c’était le cas, elle se faisait manipuler des orteils à la racine des cheveux. Et dans ce cas, elle devrait peut-être lui faire gouter à sa recette en lui offrant un baiser. Mais si ce n’était pas de la magie… Alors c’est là que la situation devenait vraiment effrayante… car les perceptions étaient toujours les mêmes cependant la raison devenait tout autre…

Pour essayer d’en juger par elle-même, elle se retourna à demi et posa un regard interrogateur sur lui. Il lui avait demandé d’attendre, il devait y avoir une raison. Elle croisa les bras pour se rassurer au mieux jusqu’à ce qu’il lui parle de ses chaussures. Plus déçue qu’elle ne voulait bien l’admettre, elle prit la paire dans sa main et hocha la tête pour le remercier. Elle avait la gorge nouée et ne savait pas trop quoi dire… Son visage qui s’était montré si chaleureux au par avant, était à présent fermé. Et si ça aurait du la laisser de glace, c’était loin d’être le cas comme en témoignait sa façon de se tortiller sur ses pieds. Et ce ne fut que lorsqu’il s’éloigna qu’elle réussit à répondre :

« Ce n’était pas le cas… »

Non, il ne l’avait pas importunée, ce qui l’avait dérangée c’était ce qu’elle avait découvert. La magie. Mais pire encore, le mot « contrôler » qui se trouvait dans le titre de son chapitre. Même si les animaux était visé et non pas es humains, elle se sentait inquiète. Ne dit-on pas que l’humain est un animal parmi tant d’autres ? Et pour elle qui était persuadée d’être victime d’un mauvais sort, l’association était rapide.

Alors, que devait-elle faire ? Le suivre ou le laisser disparaître dans la foule ? Lui hurler dessus comme une furie ou simplement ravaler sa colère et rester de glace ? Les chaussures dans la main, Claudia était tiraillée comme jamais. Elle se sentait comme une potiche, plantée au milieu de trop de gens, elle était pourtant un bloc de glace hors du temps. Frustrée. Abandonnée. C’était elle qui avait fuit et voilà que ça s’était retourné contre elle. C’était lui qui partait. Il fut d’ailleurs très vite suivit par d’autres passagers, vidant l’habitacle petit à petit sous le regard agité de la jeune femme.
Il lui avait dit où il se rendait. Et bien, elle allait le retrouver et… Avant qu’elle ne finisse de décider de ce qu’elle allait faire, la petite dame âgée, l’appela de sa voix affaiblie. Le visage pâle, elle avait besoin d’être prise en charge car il était évident qu’elle était choquée. Reprenant son rôle, elle se passa la main libre dans les cheveux et inspira profondément. L’heure n’était pas à la réflexion. Pour commencer elle allait aider le couple à sortir et s’asseoir à l’extérieur.

Rapidement, elle leur trouva un endroit tranquille où s’asseoir et composa le numéro des urgences. Elle connaissait l’opératrice et lui expliqua rapidement la situation avant de raccrocher. Ensuite, elle demanda à une autre jeune femme de rester avec eux, le temps que les secours arrivent et qu’elle-même rassemblent les éventuels autres blessés.
Elle traversa à nouveau le tramway du fond vers l’avant, récupéra son sac au passage et vérifia que personne d’autre n’avait oublié quelque chose. Arrivé sur l’avant du véhicule, elle le vit. Lui. Comme il le lui avait annoncé, il se rendait utile autrement qu’en l’accompagnant.

« Hey vous, le s… scientifique ! »

Puisqu’il était encore là, elle allait mettre les choses à plat. Elle ne le reverrait sans doute plus jamais après ce jour et pourtant, elle ressentait le besoin de lui parler de ce qu’elle avait vu. Bon, sans savoir pour quelle raison, elle n’avait pas osé dire tout haut le sorcier et avait détourné le mot. Après tout, il ne voulait peut-être pas que le monde entier sache ce qu’il était. Elle n’aurait pas non plus voulu lui attirer des ennuis car certains auraient vite fait de l’accuser injustement de l’incident.
Se raclant la gorge en le rejoignant à grande enjambée, elle se stoppa net face à lui avant de remettre ses chaussures. Quitte à se la jouer impressionnante, mieux valait gagner quelques centimètres d’assurance. Elle avait bien l’intention de lui faire part de sa façon de penser, les poings sur les hanches, elle cherchait ses mots et son courage.

« Selon vous, un esprit humain est identique à un esprit animal ? »

Très subtile. Ce n’est pas ce que Claudia avait prévu, ni même voulu dire. Seulement voilà, c’est tout ce qu’elle était parvenue à articuler alors que son esprit bouillonnait et que ses jambes flageolaient. Elle jouait à la dure alors qu’elle affrontait une petite part de ses angoisses. Son timbre de voix s’était fait plus fluet malgré toutes les émotions qui couvaient à l’intérieur, son regard franc cherchait à fouiller l’âme de l’étranger tandis qu’elle n’osait esquisser le moindre mouvement.
***





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MessageSujet: Re: « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker EmptyDim 17 Aoû - 16:34

« Coup de jus en plein panne. »
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Olrik ne voulait pas la laisser filer, mais il ne pouvait pas non plus se résoudre à passer pour l’emmerdeur de première et violeur de vie privée. C’était un coup assuré pour la faire fuir à tout jamais. Aussi préféra-t-il lui-même prendre congé. Il lui rendit ses chaussures et se contenta de s’excuser si jamais il l’avait importunée. Sans un regard en arrière il se dirigea vers l’avant du train, histoire de s’assurer que le conducteur n’avait rien.

Son coup dans la porte avait fait comme un effet boule de neige. Plusieurs passagers l’avaient imité et grand nombre sortait rapidement de l’espace confiné. Olrik s’assura tout de même que personne ne commettait un écart malheureux, ils étaient encore un peu loin d’un arrêt de Tram et il ne voulait pas qu’à cause de son imprudence à lui il y a un accident. Il se rassura donc en voyant tout le monde traverser prudemment et reprit sa marche vers l’avant du tramway.

« Monsieur, vous allez bien ? » Il n’arrivait pas à voir convenablement mais il lui semblait que le chauffeur était inanimé. Personne n’avait pu le remarquer puisqu’à la différence d’un autobus, la cabine du conducteur était totalement indépendante du reste du train. « Je vais essayer de rentrer, d’accord ? » Il n’était pas certain que l’homme soit conscient, mais valait mieux prévenir d’une secousse plutôt que de laisser la victime mourir de peur. Il tenta de tirer sur la porte, puis de la pousser, mais rien ne fonctionna. Alors, s’assurant que personne ne le regardait, il fit apparaitre une flamme du bout de ses doigts et fit fondre quelque embout de métaux. Satisfait, il donna un coup de pied dans la porte qui céda facilement. Ses doutes se confirmèrent, le conducteur était totalement assommé. Il tenta tant bien que mal de le dégager et le porta jusqu’à l’extérieur de train. Mais alors qu’il venait de passer la porte, il reconnu sa voix. « Hey vous, le s… scientifique !» Sa légère – très très légère – hésitation sur le mot ne laissait aucun doute sur la personne à laquelle elle s’adressait : lui. Et plus aucun doute à avoir sur ce qu’elle avait vu. C’était un sorcier. Le conducteur choisit ce moment pour émerger et les pompiers vinrent aider Olrik pour l’en débarrasser. Les bras de nouveau libres, il se retourna vers elle. Elle était en train de remettre ses talons et il ne put s’empêcher de fixer ses plantes de pieds noircies par le sol. « Selon vous, un esprit humain est identique à un esprit animal ? » Cette phrase eu l’effet d’une claque sur lui. « Pardon ? » demanda-t-il en ayant pour autant très bien entendu. Il fronça les sourcils et recula d’un pas. Elle voulait creuser ce qu’il était. Légitime, mais pas de cette manière. Il se ferma de nouveau complètement avant d’ajouter. « Un esprit animal ne se bat pas, la conscience qui n’existe pas n’est pas un frein l’inverse de l’esprit humain, très complexe. » Il avait dit tout ça sur un ton très professionnel, mais en même temps fasciné, comme il le faisait avec ses élèves.

Il fit un sourire en coin et reprit place, un peu plus près d’elle. « Pourquoi, vous avez un problème ? Besoin d’un hypnotiseur peut-être ? » Il pouvait presque sentir son excitation – bien qu’adroitement dissimulée – mais se décida à la faire descendre tout aussi rapidement. « Dans ce cas, je ne suis pas votre homme. » Il se mit à rire comme si la chose était grotesque – il savait que ce n’était pas ce qu’elle attendait et était content d’avoir, à n’en pas douté, susciter de l’intérêt chez elle. Il se pencha et ramassa sa sacoche dont il enfila la lanière autour de ses épaules. Il s’apprêtait à quitter le wagon quand il se stoppa et tourna la tête face à elle. « Si en revanche vous avez des questions sur un autre sujet… Je serai au bar d’en face. » Sur ce, il s’en alla.

Arrivé au bar il réclama sa table habituelle. Petite, intimiste, elle était reculée de tout. Il l’adorait pour préparer ses cours tranquillement. Mais ce soir il n’avait pas la moindre envie de peaufiner sa prose éducatrice. Il voulait en savoir plus sur elle et il était convaincu qu’elle viendrait le rejoindre plus tôt que prévu.


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MessageSujet: Re: « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker EmptyDim 17 Aoû - 22:16





Olrik & Claudia



***
Les bras croisés, Claudia attendait une réponse avec anxiété. Elle ignorait pourquoi elle avait besoin d’entendre son point de vue sur cette question… Cependant, l’idée qu’un esprit puisse être contrôlé, lui faisait réellement peur. Elle avait déjà eu l’occasion de voir des tours « de magie » durant lesquels des inconnus se prenaient pour une poule ou même une voiture, le temps d’un show. Mais elle s’était toujours rassurée en pensant qu’ils s’agissaient e complices et rien d’autre. Mais à présent qu’elle avait lu le titre de ce texte… Est-ce que quelqu’un avait déjà tenté de lui manipuler l’esprit ? Et lui… était-ce à cause de ça qu’elle était tellement perturbée en sa présence ? Cherchait-il à la manipuler pour obtenir quelque chose d’elle ?

À entendre sa réaction, il semblait surpris qu’elle ose lui poser la question. Relevant légèrement le menton, elle serra les bras plus fort contre sa poitrine. Elle voulait donner une image de femme forte, quitte à passer pour hautaine. Elle ne serait pas la potiche à qui on peut faire croire n’importe quoi ! Si les sorciers cherchaient à se servir de leur créature damnée en investissant son esprit, alors autant dire qu’ils allaient devoir se préparer à la combattre…

Pourtant, selon lui, les esprits des animaux étaient relativement différents. Il semblait sûr de lui, comme un professeur qui serait en train d’évoquer le sujet de l’un de ses cours. Rien de plus, rien de moins. Pas pour autant rassurée, Claudia se détendit légèrement au son de sa voix.
Pinçant les lèvres en le sentant, plus qu’en le voyant, s’approcher, elle planta les yeux, droit dans les deux billes azur qui l’observaient. C’était étrange, à proximité de ce corps, elle se sentait vibrer. Comme si, des ondes la traversaient de part en part, elle devait faire de gros efforts pour ne rien laisser transparaître.

« Un hypn… Non ! »

Elle recula légèrement en vacillant. Oui, elle cherchait des réponses, même si elle-même n’osait se l’avouer, mais jamais pour autant elle ne ferait appel à des charlatans se prétendant omniscient ou même magicien. Un frisson lui parcouru l’échine tandis qu’elle l’écoutait rire, appréciant tout particulièrement le son brut qui s’en échappait malgré l’impression qu’il riait à ses dépends.
Le suivant du regard lorsqu’il la planta au beau milieu du lieu de l’incident, elle resta muette un long moment. Il lui proposait de le rejoindre dans un bar pour avoir une discussion. Paralysée, elle n’avait pas bougé d’un pouce quand l’un des pompiers vint vérifier qu’elle allait bien. Son état négligé et sa pâleur (due à tout autre chose que cet incident stupide) l’avait alarmé pour rien.

« Si en revanche vous avez des questions sur un autre sujet… Je serai au bar d’en face. » Se remémorant encore et encore cette phrase, Claudia nageait parmi ses incertitudes. Lorsque Cordelia Foxx avait annoncé au monde entier que les sorciers existaient, l’infirmière avait juré qu’elle ne s’approcherait jamais de ce monde. Jamais. Quelque soit la carotte qu’on agiterait devant elle… Malheureusement, ce gars là savait comment se rendre intéressant…
Un bref regard sur sa montre, un pincement de lèvres nerveux et la voilà décidée. A ce moment précis, elle se sentait comme le papillon attiré par la flemme. Mais  elle ne se brûlerait pas les ailes.

Elle sortit un carnet de son sac et un stylo. En quelques coups rapides, elle dessina un âne, tout simple mais avec un petit chapeau d’infirmière. Avec un petit sourire en coin, elle inscrivit : « Certains animaux ont l’esprit buté. » Elle signa d’un C. et plia le papier avant de se tourner vers le pompier qui semblait continuer à vouloir l’ausculter.

« Pourriez-vous donner ceci à… mon ami qui est parti dans le bar, là bas ? » Elle lui indiqua la bâtisse et lui offrit son sourire le plus charmant avant d’ajouter : « Je dois retourner à l’hôpital pour m’occuper de mes patients et je ne voudrais pas qu’il s’inquiète… »

Bon, ce n’était pas exactement vrai et elle aurait très bien pu aller lui donner elle-même, mais elle n’était pas certaine de pouvoir supporter une nouvelle fois ce regard sans plier. Donc, elle allait partir pour l’hôpital en compagnie du petit couple de personnes âgées et ensuite, elle rentrerait chez elle. Une douche effacerait certainement cette étrange soirée ainsi que cette rencontre captivante…

***





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MessageSujet: Re: « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker « Coup de jus en plein panne. » O. Bøe & C. Harcker EmptyLun 18 Aoû - 23:04

« Coup de jus en plein panne. »
Olrik & Claudia

Olrik n’avait pas envie de déballer sa vie de sorcier devant tant d’inconnus. Pourtant il était sûr que c’était là le seul moyen de garder contact avec la jeune femme. Elle était intéressée par le sujet à n’en pas douter et il venait de trouver le moyen de la rendre plus curieuse encore. Il avait fait de toutes petites et minuscules révélations set pourtant il n’avait pas vraiment avoué quelque chose. Il avait joué le mystère de bout en bout. Lorsqu’il lui annonça qu’il n’était pas son homme si elle cherchait un hypnotiseur – clin d’œil à sa question sur l’esprit animal et humain – sa réaction déçue le fit beaucoup rire. Il lui donna rendez-vous au bar d’en face si jamais celle-ci voulait plus d’informations concernant un « autre sujet ». Elle comprendrait, c’est certain. Mais le suivrait-elle ? De ce qu’il avait vu d’elle, c’était une femme piquante et au répondant mordant. Sûr qu’elle ne se laissait pas marcher sur les pieds et encore moins mener par le bout du nez. Pourquoi baisser les armes et suivre un parfait inconnu, bizarre de surcroit, dans un bar ? Elle avait sans doute mieux à faire. Pourtant il nourrissait l’espoir qu’elle allait apparaître au milieu de la foule, de ces travailleurs en « after work ».

Par chance, le bar qu’il avait choisi était un endroit où il aimait aller. Le serveur le connaissait bien et il avait sa table attitrée ! (ou presque). On le plaça donc à l’endroit désiré, une petite table un peu reculée où on pouvait discuter de choses et d’autres très tranquillement. Ce bar était très cosy et c’était sans doute l’un des plus à la mode pour boire un verre entre collègues ou entre amis après une dure journée de travail. Les conversations allaient bon train et Olrik surprit quelques personnes qui parlaient de l’incident du Tramway. Apparemment, il y avait eu une coupure générale d’électricité dans le quartier – qui n’avait duré que quelques secondes – mais le train, vieux et pas très bien entretenu, n’était pas reparti. Olrik songea que le freinage d’urgence avait dû se déclencher automatiquement, surprenant le conducteur qui n’avait sans doute pas eu le temps de comprendre ce qu’il se passait avant de se cogner.

Olrik attendit donc la jeune brune patiemment, non sans une pointe d’anxiété – allait-elle venir ou pas ? – et une marque d’excitation – qu’allait-il bien pouvoir lui dire ? Comment entamer la conversation ? Que voulait-elle savoir ? Il attendit comme ça, en regardant sa montre toutes les trente secondes, pendant un long moment jusqu’à ce qu’un pompier – qu’il avait aperçu plus tôt – vienne à sa rencontre. « Je vous prierai de ne pas me prendre pour le facteur, mais voici un mot que voulait vous faire passer votre amie. » Il lui déposa un papier blanc plié et s’en alla sans demander son reste. Olrik fronça les sourcils et manqua le rappeler en lui annonçant qu’il s’était trompé avant de comprendre que l’amie en question ne pouvait être qu’elle. Il se hâta de déplier la feuille et fut très surpris de voir un dessin manuscrit. Il s’agissait d’un âne qui portait un petit chapeau avec une croix dessus. « Certains animaux ont l’esprit buté. » et pour toute signature, un simple « C. » Olrik était totalement penaud. Que voulait donc dire ce dessin ? La seule chose dont il était désormais sûr c’est qu’elle ne comptait pas le rejoindre ce soir. Mais elle lui avait laissé un indice sur elle-même, ce qui le réconforta, car lorsqu’il quitta le bar ce soir-là, ce ne fut pas dépité mais bien dans l’optique que l’histoire n’était pas terminée. Non, en réalité, elle venait de commencer.


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