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† Oh My Robichaux †
Sujet: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Lun 11 Aoû - 19:16
Leland se gratta la tête, perplexe. Voilà que ses trous de mémoire le reprenaient... Son dernier souvenir ? Être allé se coucher dans sa chambre à l'Académie après une soirée d'enfer dans une boîte de nuit. Et voilà qu'il se retrouvait en pleine cafétéria, un gobelet à la main, le soleil venant illuminer la salle de ses brillants rayons, perçant à travers les fenêtres. Bon, pas de panique... Au moins se rappelait-il de ce qu'il était supposé faire quand il se retrouvait dans pareille situation... Premier réflexe : consulter la date du jour. Reposant le gobelet sur la table face à laquelle il était assis négligemment, le jeune homme sortit son portable d'un geste vif, tiquant devant la réponse qui lui fut fournie. Visiblement, il avait oublié une journée entière car sa soirée en boîte datait de l'avant-veille... Chouette, alors ! A tous les coups, il avait passé la meilleure journée de sa vie, dans les bras d'un beau gosse ou d'une charmante demoiselle, et il ne serait jamais en mesure de s'en rappeler ! Contrarié, il laissa échapper un petit grognement furieux, passant en revue ses sms et ses appels. Visiblement, il était venu ici pour retrouver quelqu'un, quelqu'un qui lui avait donné rendez-vous... Mais qui ? Ca aussi, cela lui était totalement sorti de la tête. Le nom du contact ne l'aida guère à rafraîchir sa mémoire : quelle idée avait-il eu de l'appeler Didi, aussi... Ca pouvait être n'importe qui. Leland sollicita sa mémoire comme il le put, incapable de déterrer le moindre souvenir probant. Cela pouvait aussi bien être Dylan que Diana ou des tas d'autres prénoms auxquels il n'avait pas songé encore...
"Voilà ce que c'est, être Alzheimer précoce... Tss..."
Bon, il n'avait plus qu'à attendre... Visiblement, l'heure du rendez-vous approchait, la personne qui l'avait convié ne devrait plus tarder... Prenant une profonde inspiration, Leland chercha à solliciter son pouvoir pour éclaircir sa mémoire quelque peu perturbée, mais en vain. Il massa ses tempes, marmonnant d'une voix agacée :
"Non, stupide mémoire, je me fiche de me rappeler du prénom de ce nounours stupide que j'avais à 2 ans, j'aimerais que tu te focalises un peu plus sur le présent, tu vois ?"
Rien à faire. A part ce "Mookie", qui était visiblement le patronyme de sa peluche de petit garçon, rien ne lui revenait en tête. Et le mal de crâne commençait à poindre... Leland termina son café, s'efforçant de positiver. Tout allait bien, il savait encore marcher, parler, respirer... Il se rappelait de son identité, ne se prenait pas pour une fillette, n'était pas persuadé d'être Jésus ou Don Quichotte... Et, autour de lui, les gens paraissaient se comporter à peu près normalement, ce qui voulait dire qu'il n'avait pas fait de gros dégâts dans l'immédiat. Ce n'était qu'une petite contrariété, une mini-page déchirée qui ne lui manquerait probablement pas... Des pas se firent entendre. Leland leva le regard, écarquillant les yeux quand une beauté digne d'une peinture grecque s'approcha de lui, désirant visiblement lui adresser la parole. Le jeune homme posa aussitôt un genou à terre, prenant la main de la demoiselle dans la sienne en susurrant d'une voix supposée langoureuse :
"O, Cara Mia, comment ai-je pu vivre toutes ces années sans ta présence à mes côtés ? Partons ensemble, soleil de mes nuits, lune de mes journées, et je t'emmènerais à Venise pour faire pâlir de par ta splendeur les plus beaux monuments de cette contrée..."
Accent italien au rabais, quelques vagues mots qu'il connaissait dans cette langue, et la drague de Leland venait de commencer... Il ignorait cependant qu'il n'en était pas à son coup d'essai auprès de cette demoiselle, vérité qui ne tarderait probablement pas à se révéler à lui...
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Lun 11 Aoû - 22:05
Leland vs Claudia
Q
uelque chose clochait chez ce garçon. Claudia n’aurait su dire quoi mais elle en était intimement persuadée. Des petits détails lui échappaient, comme si sa mémoire était saturée par moment, incapable de retenir d’une fois à l’autre certaine chose, plus ou moins importante. Alors, même si la jeune femme n’était pas médecin, elle allait l’examiner de plus prêt, histoire de voir si ce que son instinct lui soufflait était justifié ou si Leland faisait simplement le pitre. Après tout, c’était un jeune garçon, peut-être était-ce simplement de son âge…
Pourtant, afin d’en avoir le cœur net, elle avait fini par lui envoyer un message. Une invitation, rien de plus, à la rejoindre à la cafeteria de l’hôpital à l’occasion. Il ne leur avait pas fallu longtemps pour choisir une date et une heure. Et à en juger le cadran de la salle de pause, il devait être arrivé ! Détachant ses cheveux en se passant une main dans ses légères boucles, elle se rendit jusqu’au bureau des infirmières avertir ses collègues qu’elle prenait sa pause. Mais dans tous les cas, elle gardait son bipper sur elle…
Deux étages plus bas, elle fit son entrée dans la salle qui servait de cafétéria pour tous, que ce soit personnel médical ou visiteurs. Et à en juger par ce qu’elle voyait, la deuxième catégorie était bien plus représentée que la première. Signe qu’elle faisait partie des rares privilégiés à pouvoir s’asseoir à cette heure de la journée. Bien, au moins personne ne viendrait la déranger pour le moment… Et personne n’entendrait non plus la suite qui arrivait pourtant avec de lourds sabbots. A peine avait-elle posé les yeux sur lui qu’elle avait senti qu’à nouveau quelque chose clochait. Son regard, c’était comme si c’était la première fois qu’il posait les yeux sur elle. Son sourire de petit dragueur sans envergure et sa vivacité pour poser un genou au sol en lui attrapant une main. Mon dieu, depuis quand se cramponnait-il comme un poulpe à sa main lorsqu’il entreprit de la séduire à coup de paroles fleuries ?
Haussant un sourcil avec dédain, Clo’ se crispa sous l’effet de cet assaut qui la mettait très mal à l’aise. Premièrement, parce que Leland lui jouait la sérénade sur son lieu de travail et très franchement, ça la foutait mal alors qu’elle n’avait même pas pris la peine de retirer sa tenue de travail. Deuxièmement, il devait avoir au moins dix ans de moins qu’elle, d’ici à ce qu’on la traite comme une pédophile… Il n’y avait qu’un pas ! Surtout que ce n’était pas son premier essai… Et la vraie raison, celle qui se cachait sous toutes les autres, c’était que ce genre de démonstration lui faisait toujours peur. Peur de ne pas pouvoir empêcher son poison de se déverser…
Pourtant ce fut avec un sourire de glace qu’elle se pencha vers lui et retira sa main de la sienne tout en plantant son regard dans le sien et lui murmura :
« Leland, les mots ne suffisent pas à combler une femme… » Avec malice, elle lui fit un clin d’œil et s’écarta avec un semblant de désinvolture pour s’asseoir à la table tout en ajoutant : « Et puis, je croyais que la dernière fois j’avais été claire… Je suis plus sensible au chocolat qu’aux flatteries… »
Ce n’était pas exactement les mots qu’elle avait employé lors de leur première rencontre. Au contraire, dans les grandes lignes, elle lui avait dit aimer les hommes et non pas les gamins et que malgré son beau regard, elle n’était pas d’humeur à jouer les babysitter… Bref, elle n’avait pas été très agréable avec lui….
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Lun 11 Aoû - 22:27
Leland afficha une expression terriblement déçue lorsque la belle inconnue retira sa main de la sienne, insensible à ses charmes et à ses techniques de drague pourtant "infaillibles". Son sourire de glace le fit frissonner malgré lui, mais, plus encore que cela, ce fut bel et bien ses paroles qui le déstabilisèrent. Elle l'avait appelé Leland. Pas "Mon mignon", "Beau gosse" ou même "Gamin", ce qui n'aurait pas manqué de le vexer, mais bel et bien "Leland". Pas très à son aise, le jeune homme revint à sa chaise, jaugeant son interlocutrice d'un œil intrigué et méfiant. Etait-elle une sorcière, elle aussi ? Du genre à lire dans les pensées ? Brr, ce type de pouvoirs tendait à lui ficher la trouille... Un peu comme le sien, en fait. L'idée qu'on puisse jouer avec son esprit, ce qu'il faisait déjà très bien tout seul, lui déplaisait particulièrement. Malaxant nerveusement son gobelet en plastique, Leland recueillit la dernière remarque de l'inconnue avec une franche incrédulité : la dernière fois ? Quand ça, la dernière fois ? S'il avait déjà vu une beauté comme elle, s'il lui avait déjà parlé, il s'en rappellerait, tout de même... Ou pas... De son autre main, le sorcier se gratta le crâne, tentant à grand peine de mobiliser sa mémoire, sans parvenir à un résultat concluant. Non, la dernière conquête qui lui revenait en tête était définitivement masculine et n'avait pas à sa disposition les mêmes atouts que cette charmante Reine des glaces... Bah, avec un peu de chance, le ou la dénommé(e) "Didi" allait arriver sous peu et le renseigner un peu sur ce qui était en train de se passer. Du moins, il l'espérait... Car, actuellement, Leland était complètement perdu. Egaré. Confus. Il jetait de temps à autre des coups d’œil à la belle inconnue, incapable de trouver les mots pour s'adresser à elle. La connaissait-il ? Il était intimement persuadé que non, mais Leland accordait de moins en moins confiance à son instinct et à ses souvenirs régulièrement perturbés... Elle, en tout cas, elle avait l'air de savoir à qui elle avait affaire, l'appelant par son prénom, évoquant une "dernière fois", où il aurait apparemment utilisé le même genre de techniques sur elle, sans grand succès encore... Un brin inconfortable, Leland toussota, finissant par trouver le courage de déclarer :
"Excusez-moi, mais... à tout hasard, ne nous serions-nous pas rencontrés hier ?"
Difficilement, il pondit une excuse à son trou de mémoire, un rire embarrassé aux lèvres :
"L'alcool a parfois de drôles d'effets sur ma pauvre cervelle..."
L'alcool... Piètre prétexte que celui-ci. Mais le malaise qui l'étreignait l'empêchait de se concentrer et de réfléchir de manière optimale, le laissant se débrouiller avec ses pensées proches de la panique, essayant autant que faire se peut de trouver une explication logique à l'incompréhensible. Il avait dû faire sa connaissance dans le laps de temps qui séparait sa sortie en boîte de ce jour précis. Oui, elle devait faire partie de cette page déchirée, cela ne pouvait être que ça ! L'idée qu'elle puisse faire partie d'un passé plus lointain et que sa mémoire puisse lui faire défaut sur plusieurs points était trop angoissante pour que Leland s'autorise seulement à y songer... La journée oubliée et la belle inconnue devaient faire partie d'un même tout, c'était évident... Rongé par les doutes, Leland sortit son portable, relisant le fameux SMS de "Didi", le maudissant de ne pas être arrivé à l'heure prévue. A cet instant, oui, il avait clairement besoin de "Didi" pour se remettre les idées en place ! Tentant de garder la face auprès de sa Reine des Glaces, Leland lui adressa un pauvre sourire, dissimulant comme il le pouvait le stress qui le saisissait malgré lui :
"Et... euh... vous marinez chez vos harengs ?"
Suite à cette réplique pitoyable, Leland se frappa le front à l'aide de la paume de sa main droite. Oubliant qu'il tenait son portable entre ses doigts, le choc fut bien plus violent que ce qu'il escomptait et un "Aïe !" lui échappa, tandis qu'il massait son pauvre front, légèrement sonné.
"Désolé... L'alcool, tout ça, vous comprenez ?"
Mais qu'il arrête avec ce fichu alcool, cette excuse ne le menait à rien !
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Lun 11 Aoû - 23:09
Leland vs Claudia
A
ppuyant les coudes sur la table de plastique, Claudia observa intensément chaque mouvement du jeune homme. Quelques secondes au par avant, il semblait sûr de lui, presqu’orgueilleux et joyeux. A présent, son regard semblait hanté par une crainte sur laquelle Clo ne pouvait pas mettre de mot. La première fois qu’elle l’avait refoulé ce n’était pas ce genre d’émotions qui étaient apparues sur son visage. Elle n’y était pas allée de main morte, c’est vrai… Mais pour autant, ça n’expliquait pas qu’il l’observe avec une telle perplexité. A croire qu’il la voyait pour la première fois !
Pourtant à sa façon de s’asseoir face à elle, ainsi que sa manière de triturer le gobelet qui lui faisait face, il était évident qu’il était nerveux. Pour quelle raison ? Que lui cachait-il de si terrible ? C’était elle qui lui avait proposé ce rendez-vous alors à moins qu’il se soit mis dans de sales draps entre temps, il ne devait pas être si différent…
Laissant le silence s’étirer lourdement entre eux, Claudia se contenta de fixer le jeune homme. Elle avait besoin de le comprendre et pour cela, elle devait le laisser prendre les devants. Au moins au début. Voir jusqu’à quel point elle se trompait…ou pas. Il lui semblait voir ses méninges tourner à toutes vitesses sous ses belles boucles brunes. Son regard bleu océan semblait troublé, comme perdu dans des évènements passés. Seulement entrecoupé par les quelques petits regards furtifs qu’il lui lançait de temps à autres. Amusée, Claudia ne disait toujours rien, un sourire en coin trahissait seulement le plaisir qu’elle avait à le voir se trémousser sur sa chaise alors que visiblement il cherchait ses mots. Et c’est quand il reprit la parole qu’elle dut contenir un petit gloussement en se mordant la lèvre inferieur. Très bien, puisqu’il prétendait ne pas la connaître elle allait pousser un peu le bouchon et voir si c’était vrai…
« Je dois être terriblement banale si tu m’oublies au moindre verre… Ce n’est pourtant pas la promesse que tu m’avais faite, beau brun… » Elle croisa les bras sur sa poitrine et s’appuya à son dossier, prenant un air faussement vexé. « Et puis, pourquoi me vouvoies tu à présent ? Tu étais bien plus… intime… la dernière fois ! »
Voilà, avec ça, il allait avoir de quoi se creuser la tête. Enfin, si il ne faisait pas semblant car elle n’était toujours sure de rien et ne comprenait pas ce qui pouvait bien lui effacer sa mémoire de façon si sélective. C’était incompréhensible d’un point de vue médical. Elle l’observa alors lire ses messages et plissa les yeux pensivement tandis qu’elle se demandait ce qu’il espérait y trouver. Une réponse ? Ou juste une manière de se défiler ?
Pourtant quand il reprit la parole une nouvelle fois, elle sentit un élan de tendresse lui enserrer la poitrine. Il bafouillait. Leland, le garçon au culot si incroyable et au caractère bien marqué, perdait ses mots face à elle. Face à elle, mais probablement pas seulement à cause d’elle. Claudia n’était pas naïve au point de croire qu’elle puisse avoir un tel effet sur lui. Alors quoi ? Quelle en était la raison ? Si elle avait pu, elle l’aurait prit dans ses bras et lui aurait déposé un baiser sur le front qu’il venait de malmener à l’aide de son portable.
« Non Leland, je ne marine plus chez mes harengs… mais dis moi tu attends quelqu'un ? »
Où pouvait bien se trouver sa famille ? Il devait à peine être majeur et malgré ça il semblait déjà indépendant. Comme si il était seul au monde depuis toujours… Ce garçon était décidément une étrange énigme…
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Lun 11 Aoû - 23:34
Leland ne savait plus quoi penser. Sa belle interlocutrice le perturbait et cette sensation n'était pas uniquement due à ses charmes, aussi puissants soient-ils. Plus la conversation s'installait, plus Leland avait l'impression qu'il manquait des pièces à son puzzle, des pièces dont l'importance semblait des plus évidentes. Visiblement, leur dernière rencontre les avait laissés "intimes". Mais "intimes" de quelle manière ? Avait-il finalement réussi à lui plaire ? S'étaient-ils quittés bons amis ? Qu'est-ce qui avait pu se passer, enfin ? Qui pouvait-elle être ? Son prénom ne lui revenait toujours pas en tête et il avait la nette impression de s'épuiser inutilement à tenter de mobiliser son don pour remettre en ordre ses souvenirs morcelés. Des choses lui revenaient, mais des choses sans importance... Une date d'anniversaire, un visage du passé, le prénom d'un chat errant qu'il avait essayé d'adopter avant que ce dernier ne prenne la fuite... Ce qu'il cherchait ne semblait pas à sa portée... Et cette idée faisait croître une colère nerveuse, un sentiment d'injustice presque étourdissant... Leland était frustré. Sa mémoire ne cessait de lui faire le défaut, souvent pour le pire... Autrefois, il avait oublié comment écrire, comment marcher, comment lire... Il avait même oublié le simple fait de respirer et il avait approché la mort d'un peu trop près, une idée qui continuait à le terrifier, même s'il n'avait jamais exprimé cette peur devant qui que ce soit. Peut-être que cette omission-là n'avait pas grande importance, mais elle était une goutte d'eau de plus dans un vase qui menaçait jour après jour de déborder. De cette belle Reine des Glaces, Leland n'avait pas le moindre souvenir... Aucun... Pas même une vague impression de déjà-vu... Il étira une grimace sur ses lèvres quand elle reprit son expression pitoyable, avant d'hésiter devant sa dernière question. Devait-il lui dire ? Peut-être, en vérité, cherchait-elle à le manipuler... Elle pouvait être une sorcière indépendante, désirant se servir de lui, usant de ses pouvoirs pour endormir sa méfiance et le pousser à s'abandonner à elle... Une théorie assez peu probable, étant donné qu'elle n'avait pas hésité à le repousser quand il lui avait spontanément sorti le grand jeu, mais Leland ne pouvait s'empêcher de douter. Finalement, après un temps de réflexion, il lui passa directement son portable, signalant d'une voix intriguée :
"Quelqu'un que j'ai visiblement surnommé "Didi" m'a donné rendez-vous ici... Et on dirait que ce gars-là ou que cette femme-là est en retard. Peut-être qu'il ou elle m'a planté, tout simplement... Ce ne serait pas la première fois qu'on me pose un lapin."
Un frémissant sourire prit place sur le visage du jeune homme. Ce n'était certainement pas la première ni la dernière fois que ce genre de choses lui arriverait, mais, dans cette situation précise, l'idée qu'on l'ait abandonné le laissait plus frêle que jamais... Il avait besoin d'un repère, quelque chose ou quelqu'un qui l'aide à s'y retrouver, mais rien ne se présentait à lui. Il était seul... Comme autrefois. Avec cette mère qui s'intéressait à peine à lui, ce père absent et toutes ces figures d'autorité sans le moindre espoir pour lui, sans la moindre chance à lui accorder... Il était seul, seul avec son pouvoir dysfonctionnel, seul avec ses pensées auxquelles il ne pouvait se fier, juste... seul. Et cette idée le révulsait. Nerveux, mal à l'aise, il commença à ronger ses ongles, commençant à craindre que son don ne lui échappe totalement et n'en vienne à lui faire oublier autre chose... Et s'il clignait des yeux et se retrouvait brusquement à dix kilomètres de là, en train d'accomplir une quelconque activité, sans aucun souvenir de ce qui avait pu se passer entre cet instant à l'hôpital et le présent fugace et trompeur ? Leland se mordit la lèvre à cette idée, secouant la tête, s'efforçant difficilement de garder son calme. La clé, c'était la confiance en soi... Ne pas se laisser submerger par l'angoisse... Levant à nouveau les yeux vers la belle inconnue, il déclara d'une voix qu'il tentait de rendre rassurante :
"Bah, Didi va bien finir par arriver, à un moment ou à l'autre... Si ce n'est pas le cas, je pourrais toujours le ou la rappeler, je lui passerais un savon mémorable pour son retard."
Il tendit la main vers la Reine des glaces, attendant qu'elle lui rende ce portable qu'il venait de lui confier, ignorant que la personne à laquelle il souhaitait désespérément se raccrocher se trouvait juste sous ses yeux, à quelques pas de lui...
Dernière édition par Leland Everett le Mar 12 Aoû - 20:13, édité 1 fois
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Mar 12 Aoû - 0:10
Leland vs Claudia
P
renant le portable entre ses mains, la jeune femme posa les yeux sur un duplicata du message qu’elle lui avait envoyé le jour précédent. Visiblement, il l’avait enregistré au surnom qu’il lui avait donné malgré le fait qu’elle lui ai fait connaître son agacement. Didi. Pour un peu on aurait cru qu’il s’agissait d’un teletubize qui aurait manqué la navette pour babycity. Et bien, pas étonnant qu’il ne fasse pas le lien, s’il avait réellement des pertes de mémoires. Elle n’avait pas la tête qui s’accordait à ce surnom…
Pensive, elle lui rendit son portable. Ferma les yeux en inspirant profondément et se laissa aller contre le dossier de son siege. Elle se laissait imprégner de ses paroles tandis qu’elle sentait monter en elle le besoin de le soutenir. Aussi étrange que la situation soit, quand elle le regardait, Claudia voyait le petit frère qu’elle aurait pu avoir. Un garçon adorable qui se la jouait à la dure…
Alors comme ça, il voulait lui passer un savon ? Bien, elle allait lui en donner l’occasion. Et par la même occasion mettre un terme à ce petit jeu. Elle aurait pu continuer si elle n’avait pas l’impression qu’à chaque instant le jeune garçon se décomposait un peu plus. Mais quitte à le faire, elle ne lui donnerait pas la satisfaction de lui dire « je t’ai eue » s’il s’agissait d’une mauvaise blague.
« Je vais me prendre un chocolat chaud, tu en veux un ? »
A ces mots, elle se leva, le regarda un court moment, histoire de lui laisser l’occasion de répondre puis parti en acheter deux ainsi que des viennoiseries. S’il avait bu ne serait ce qu’un peu de ce qu’il avait prétendu, il lui faudrait quelque chose dans l’estomac. Elle espérait juste qu’il aimait ça car de tous les sujets qu’ils avaient abordé, ils n’avaient pas parlé alimentation jusque là.
Tournant les yeux dans la direction du garçon, elle repensa à leur première rencontre. Comem aujourd’hui, il lui avait compté fleurette, un peu lourd il n’avait pas pour autant été collant, heureusement. C’était la raison pour laquelle par la suite, elle ne l’avait pas expédié. Au contraire, elle avait discuté avec lui, appréciant sa vivacité d’esprit et la confiance qui émanait de lui. A croire qu’il pourrait conquérir le monde d’un simple sourire. Alors pourquoi ce revirement ?
Bon, elle savait comment retourner la situation actuelle. Ou tout du moins essayer. Prenant son portable de sa main libre, elle composa le numéro de Leland. Puis patiemment, elle laissa les sonneries s’égrener tandis qu’elle le rejoignait.
« Il parait que tu veux me passer un savon mémorable ? Je t’écoute… Mais avant ça respire un bon coup, tu as l’air au bord de la crise de panique…»
Tout sourire, elle cala le téléphone dans le creux de son cou tout en posant le plateau sur la table. Et sans décoller son téléphone de son oreille, elle prit à nouveau place en face de Leland, attendant de voir la lumière se faire dans le regard de son interlocuteur. Comment il allait réagir, elle l’ignorait, tout comme elle ne savait pas quel était le fin mot de ce qui se passait en ce moment même… Mais à présent qu’elle avait mis les pieds dans le plat, elle espérait bien le comprendre…
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Mar 12 Aoû - 6:54
Leland hocha distraitement la tête à la suggestion de Claudia, plongé dans ses pensées. Le chocolat chaud n'était pas vraiment son breuvage préféré, mais il était trop occupé à s'inquiéter de l'instant présent pour songer... à l'instant présent. Rongeant ses ongles, il se recroquevilla sur son siège, profitant de l'absence de la jeune femme pour laisser s'exprimer cette angoisse qui le dévorait de l'intérieur. Au moins ne le voyait-elle pas dans cet état-là, espérait-il sans se douter qu'elle ne le quittait pas des yeux... Un soupir aux lèvres, il murmura pour lui-même, habitué qu'il était à se parler tout seul pour se remettre les idées en place :
"J'devrais peut-être rentrer à l'académie et demander à Cordelia s'il y a moyen de réparer ça..."
Il grinça des dents, mordant ses lèvres. Tenter de remonter le fil des dernières heures ne servait pas à grand-chose, Leland n'avait rien à quoi se raccrocher. Strictement rien. Pas de visage, pas de lieux, pas d’événement... Rien. Juste ce SMS qui ne parvenait pas à réveiller le moindre souvenir en lui, de la part d'un certain ou d'une certaine Didi... S'agrippant à son téléphone portable comme à une bouée de secours, Leland lut et relut le message qui lui avait été envoyé, essayant d'y déceler un indice, une forme de réminiscence, quelque chose... Peine perdue. D'un geste rageur, le jeune homme posa son téléphone sur la table, retenant comme il le pouvait la colère frustrée qui voulait tant sortir, prenant une profonde inspiration. Non... Il allait faire des dégâts... Quelque chose allait mal tourner... Il le voyait déjà, une patiente venait de se lever de sa chaise en interpellant le premier venu et en demandant où elle se trouvait... Peut-être que ce n'était pas de son fait, peut-être avait-elle simplement des troubles psychologiques ou cérébraux, après tout. Mais Leland en doutait... Il en doutait sincèrement... La sonnerie de son téléphone le fit sursauter et il manqua de l'envoyer à l'autre bout de la salle en l'attrapant vivement. Quittant sa position recroquevillée, ce fut d'une voix soulagée qu'il murmura un "Allô ?", uniquement pour se figer sous la surprise en découvrant l'identité de "Didi". Son interlocutrice... C'était elle qui devait le rejoindre depuis tout ce temps... Elle qui lui souriait en revenant à ses côtés, comme si de rien n'était... Les souvenirs affluèrent, brusquement. Ils revinrent à sa mémoire, chargeant sa cervelle à la manière d'un troupeau de buffles enragés, l'obligeant à se tenir le front sous la douleur. Se rappeler d'un bref instant, ça, c'était sans conséquences... Mais se souvenir soudainement d'une soirée entière et quelques événements en plus, ça, c'était autre chose... Son portable tomba sur ses genoux, tandis que les images et les sons terminaient de s'incruster dans son crâne, le laissant pantois, épuisé. Ses narines se firent ensanglantées et il dut saisir à la hâte un mouchoir en papier pour stopper le flot, soufflant d'une voix interrogative :
"C... Claudia ?"
Il voulait être sûr... Sûr que sa mémoire ne le trompe pas une nouvelle fois, sûr qu'il n'était pas en train de la confondre avec un autre... Leland avait besoin de se raccrocher à quelque chose. Vraiment besoin... Le flot finit par s'arrêter et Leland put retirer le mouchoir imprégné d'hémoglobine, pâle, incrédule. Il fixait celle qu'il arrivait finalement à nommer d'un regard perplexe, avec cette impression étrange de découvrir à nouveau l'évidence : elle était une amie. Ou, tout du moins, une bonne copine jusqu'à ce qu'ils se connaissent assez pour aller un peu plus loin dans leur relation malheureusement platonique... Passant une main sur son front, chassant un vertige qui le saisissait brièvement, Leland déclara sur un ton d'excuse :
"Je... Je suis désolé pour ce qui vient de se passer. J'ai... J'ai, disons, un souci depuis mon adolescence. Ce n'est pas la première fois que ça arrive, mais c'est toujours... déconcertant."
Il eut un petit rire gêné. Plus tard, pour la révélation des pouvoirs magiques... Il n'était pas certain que son interlocutrice apprécierait ce genre de découvertes et il préférait qu'ils se connaissent un peu mieux pour lui dévoiler une chose aussi importante... Un brin embarrassé, il posa son portable sur la table et il se leva pour aller jeter le mouchoir imbibé de sang, évoluant d'une démarche hésitante, comme si chaque pas pouvait le faire chuter, le précipiter dans l'inconscience... Ce qui ne fut heureusement pas le cas. Il revint à Claudia, un pauvre sourire aux lèvres :
"Décidément, quoi que j'essaie, tu ne tombes pas sous mon charme, hein ? Dire que je t'avais réservé ma poésie la plus raffinée..."
Craignant un début d'anémie, il saisit le chocolat chaud et en but quelques gorgées, surmontant son aversion légèrement prononcée pour le produit en question. Il reposa ensuite la boisson, reprenant à l'adresse de sa Reine des Glaces :
"Faut pas t'inquiéter, hein ? Je vais bien, y a pas de problèmes..."
Il y avait juste cette journée qui restait hors de sa mémoire... Cette sensation de langueur irrépressible... Et tout le reste... Leland poussa un soupir, s'efforçant néanmoins de conserver le sourire :
"Alors, tu voulais me dire quelque chose, pour me convier ici ? Ca tombe bien, l'hôpital, si jamais je tombe dans les pommes, tu pourras prendre soin de moi dans ta jolie tenue d'infirmière..."
Il laissa échapper un petit rire. Il plaisantait, bien évidemment. Il avait compris qu'il n'avait pas la moindre chance avec Claudia, qu'importe la nature de ses tentatives de drague...
❝Claudia Harcker❞
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Mar 12 Aoû - 10:41
Leland vs Claudia
E
n le voyant grimacer de douleur et son nez se mettre à saigner, Claudia eut instinctivement envie de lui porter secours, poser une main sur son épaule pour le rassurer ou au moins lui faire savoir qu’il n’était pas seul. En tant qu’infirmière, elle voulait veiller sur lui, l’emmener dans une chambre vide et lui faire une brève auscultation. Elle n’était pas médecin, elle ne l’ignorait pas, mais seulement parce qu’à l’époque elle aurait été bien incapable de payer les frais de telles études. Si seulement sa mère avait été capable de garder l’un de ses travails au lieu de constamment se laisser porter par le vent… Mais elle ne lui en voulait pas, leur vie avait été difficile mais jamais elle ne s’en était réellement rendue compte grâce aux histoires folles que lui racontait sa mère…
Pourtant, à ce moment précis, ce n’était pas un conte qui se déroulait sous ses yeux et le garçon qui l’appelait par son prénom ressemblait à un petit animal blessé et perdu… Se penchant dans sa direction, elle lui attrapa la main libre et la serra avec douceur. Oui, c’était bien elle, Claudia. Elle aurait tant voulu pouvoir le rassurer autrement… Être pour lui un roc sur lequel s’appuyer, une balise le guidant vers un avenir meilleur… Leland éveillait en elle comme un miroir fissuré. Dans cette glace, elle était le reflet du jeune homme, comme si le même mal être les liait. Cependant, à cette image, Claudia lui lâcha la main car si à cet instant précis il était à son image, c’était de sa faute à elle. Elle l’avait poussé dans ses retranchements et avait voulu jouer.
Pinçant les lèvres pour masquer l’horreur qui venait de lui éclater au visage, elle maintint le monstre qu’elle était derrière son masque d’infirmière professionnelle. Ne pas laisser ses émotions ou ses sentiments prendre le dessus. Voilà son credo. Et jusqu’à présent, s’y tenir lui avait évité ce genre de situation.
D’ailleurs, à l’entendre, elle ne s’était pas trompée sur son diagnostique. Il avait des pertes de mémoires sélective et ce depuis son adolescence. En revanche, rien dans ce qu’elle avait étudié ne pouvait expliquer les symptômes brusques qui accompagnaient le retour de certains faits…
« Ne t’excuse pas Leland… » Lui tendant une serviette propre elle ajouta : « tu as encore un peu de sang à côté de ta narine, juste là… » Elle pointa l’endroit du bout du doigt mais n’osa pas le toucher. Elle qui désirait le bercer comme un enfant qui aurait fait un cauchemar, elle se retrouvait à ne pouvoir que lui parler avec douceur.
De toute façon s’était sans compter sur le caractère battant du garçon. Il était à nouveau lui-même, il vacillait peut-être sur ses pieds mais la flamme malicieuse dans son regard était à nouveau bien allumée. Même le sourire qu’il arborait semblait reprendre des couleurs, contrairement à son visage blême qui trahissait encore la scène qui venait de se jouer. Et pourtant, il plaisantait déjà. Était ce pour changer de sujet au plus vite ou pour la rassurer ?
Mettant ses inquiétudes de côté et sa culpabilité, elle lui offrit un doux sourire, de ceux qu’elle réservait à peu de gens. Ce n’était pas la peine, pour l’instant, de prendre son masque d’infirmière quand il lui parlait de ses plans (désastreux) de drague. Même si elle devait bien admettre qu’il avait un stock très varié de techniques en tout genre.
« Tu étais digne de Casanova… » Elle eu un petit rire à ces mots et se dit que ce surnom conviendrait parfaitement au garçon. Oui, puisqu’il l’avait nommée Didi dans son répertoire, dans le sien il serait sous le nom de Casanova…
Et à en croire ses nouvelles paroles, il était un tombeur né. La tenue d’infirmière ? Un basique dans les phantasmes des hommes. Si elle avait du compter le nombre de patient qui le lui avait sous entendu face ou dans le dos de leur femme, elle n’aurait jamais eu assez de ses deux mains. Pourtant, quand la vieille Susanne faisait son entrée, ils avaient toujours l’air de se ratatiner sur place. A croire que le phantasme de la jolie infirmière avait une date de péremption.
« Je t’ai proposé de venir parce que j’avais envie de te voir… » Se mordant l’intérieur de la joue, elle hésita à plonger directement dans le sujet qui l’inquiétait. Il semblait encore si fragile. « Mais tu devrais manger un peu avant qu’on parle… et peut-être dormir. Tu as l’air épuisé… »
Elle n’était pas assez courageuse pour mettre le doigt en plein sur ce qui l’intriguait. Comment dire à Leland qu’elle le croyait atteint d’une maladie inconnue alors qu’il se remettait à peine d’une nouvelle crise ? Et comment lui avouer qu’elle craignait que ses pertes de mémoires ne soit qu’un symptômes parmi les autres, masquant quelque chose de plus grave en réalité ?
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Mar 12 Aoû - 13:01
Leland essuya ce qu’il lui restait de sang, adressant un sourire qui se voulait rassurant à Claudia. Il se rappelait d’elle, il était plutôt calme et maître de soi… Il n’avait donc pas de raison valable de craindre une nouvelle "crise". Certes, cette journée derrière lui demeurait un véritable mystère, mais il s’était habitué tant bien que mal à ces pages déchirées qui constituaient son existence. Voilà près de cinq ans déjà qu’il peinait à se remémorer les traits du visage de son père, parmi tant d’autres petits oublis… En tout cas, une chose était sûre : il appréciait particulièrement le surnom que lui avait donné Claudia. Casanova, hein ? Il aurait pu être affublé d’un patronyme moins flatteur… Commençait-elle à succomber à ses charmes ? Aidé en cela par son orgueil démesuré, Leland était tenté de le croire, mais le souvenir des paroles de la belle Reine des Glaces lors de leur première rencontre l’invita à ne pas se bercer d’illusions : il était un "gamin", à ses yeux. Il n’aurait probablement jamais meilleur rôle que celui de "petit frère de substitution". Soupir… Tant pis, il s’y résignerait. Il y avait des batailles qu’il ne valait mieux pas engager, car ce que le statu quo pouvait lui apporter, la défaite, inévitable, pouvait aisément le lui retirer… Il n’était pas difficile de comprendre que Claudia s’inquiétait pour lui. Ses petites attentions, ses paroles douces, son regard empli de compassion… Son état actuel la préoccupait et elle ne devait pas savoir quoi faire pour y remédier. Personne ne savait vraiment. Hormis les sorciers et sorcières de l’Académie de Miss Robichaux, qui lui avait appris que la solution à son problème n’avait pas d’autre source que lui-même. En résumé ? Du travail, du travail, de la maîtrise de soi, une prise de confiance en ses capacités… Rien que du barbant, quoi… Mais un jour viendrait où ses petites amnésies finiraient par cesser, Leland en était persuadé. Il lui fallait cependant parvenir à survivre jusqu’au jour en question et ça, ça n’était pas une mince affaire… Il haussa les épaules à la proposition de Claudia, grimaçant alors qu’elle l’invitait à dormir :
"Ah non, alors ! J’ai largement dépassé l’âge des siestes, j’ai bien le droit de profiter un peu de ta présence ! Par contre, je ne dirais pas non pour ce qui est de manger un bout… Pour je-ne-sais quelle raison, j’ai une terrible envie d’hamburgers ! Ou, si ce n’est pas possible, d’une bonne pâtisserie bien crémeuse…"
Décidé à amuser Claudia et à l’aider à se détendre, il s’en lécha littéralement les babines, adoptant une expression exagérément gourmande. Il retrouva toutefois très vite un air plus sérieux, prenant la main de la demoiselle dans la sienne tout en s’adressant à elle :
"Faut pas t’inquiéter pour ça, Didi… Franchement, je t’assure que ce n’est pas grave. Y en a qui doivent composer avec du diabète ou des trucs du genre, moi, ce sont des pertes de mémoire intempestives. Pas de quoi fouetter un chat !"
Il ne pouvait pas vraiment en dire plus, sous peine de révéler sa nature magique. Il ne fréquentait que depuis très peu de temps le monde de la sorcellerie, mais il savait une chose : il devait se montrer prudent. Trèèèès prudent… Les ennemis pouvaient se cacher n’importe où, y compris sous les traits délicats de sa chère Claudia. Se décidant finalement à lâcher cette main qu’il avait gardé dans la sienne durant tout ce temps, Leland toussota, un peu embarrassé, avant de reprendre d’une voix plus énergique :
"Mais dis-moi, dis-moi… Qu’est-ce que tu entends en me déclarant tout de go que tu avais envie de me voir ? Avoue-le, tu es incapable de te passer de moi !"
Le jeune homme laissa échapper un petit rire, refoulant au fond de lui ce qu’il lui restait de crainte et d’appréhension. Il se sentait bien... Il n'y avait pas lieu de s'inquiéter pour si peu...
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Mar 12 Aoû - 15:53
Leland vs Claudia
U
n petit ricanement lui échappa. Une sieste ? Elle ne le voyait pas en couche culotte quand même… Mais puisqu’il refusait de se reposer, elle pouvait bien lui offrir un repas digne de ce nom. Ne serait-ce que pour lui redonner des couleurs, ce serait comme si elle s’occupait d’un patient. Un hamburger agirait comme le meilleur des médicaments pour lui.
« Bon très bien beau gosse, on est dans une cafeteria, il doit y avoir quelque chose pour te remplir l’estomac… »
Elle observa le menu qui était affiché au mur, repoussant au mieux ses inquiétudes pour le moment. Après tout, il se pouvait qu’elle se trompe, elle n’était pas plus médecin que lui… Et puisqu’ils se connaissaient depuis peu de temps, le mieux serait qu’elle continue à l’observer. A en apprendre plus sur lui et ses habitudes.
« Leland… ce qui m’inquiète c’est que tu puisse m’oublier ! Moi qui me croyais inoubliable…. »
Elle lui fit un clin d’œil amusée pour masquer ses inquiétudes et fit signe à la cuisinière avec qui elle s’entendait bien avant de lui mimer un hamburger et de lever deux doigts. Elle savait qu’elle avait compris en voyant la grimace qu’elle venait de faire. C’était étrange pour une végétarienne de travailler dans un endroit emplis de charcuteries et autres viandes saignantes…
Un jour, Claudia l’avait trouvée en train de vomir dans les toilettes de la cafétéria et pour cause, la pauvre cuisinière n’avait eu d’autre choix que de s’occuper de la viande hachée. À croire qu’elle avait été punie par ses supérieurs… Depuis lors, elles se sentaient liées par un secret bien gardé… Bref, voilà pourquoi maintenant, Cecile acceptait de temps à autre ce genre de petit service.
Et tandis qu’elle la laissait s’affairer derrière les fourneaux, Claudia écouta avec intérêt ce que lui disait Leland. Au moment où il utilisa à nouveau le surnom de Didi, elle fit une petite grimace comme pour lui faire comprendre qu’elle n’était décidément pas fan du « didi ». Si un autre que lui osait utiliser ce terme, elle en ferait de la chair à canon !
« Et pourtant… je m’inquiète… »
Ça n’avait été qu’un murmure mais elle avait fini par le dire. Que ça lui plaise ou non, elle était inquiète pour lui. Elle ignorait pourquoi lui plutôt qu’un autre, peut-être était ce parce qu’il n’y avait aucune ambigüité entre eux (en dehors de ses plans drague infructueux, bien sûr)… Enfin, il n’avait peut-être pas entendu sa remarque ou peut-être l’avait-il simplement ignoré car déjà il reprenait la parole avec son habituel air taquin. Et autant le dire, elle préférait que ça se passe comme ça. Elle n’avait pas envie de débattre du pourquoi elle voulait le protéger.
Un petit rire lui échappa en entendant ce qu’il venait de dire. Décidément, il ne doutait de rien ! C’était certain ce garçon avait du charme, beaucoup même, quand il n’était pas angoissé ou sous sa forme de dragueur invétéré. Et peut-être que si elle avait été plus jeune, si elle avait été plus libre et surtout moins empoisonnée, alors peut-être qu’elle aurait craqué pour lui. Mais jamais ni l’un ni l’autre ne le découvrirait.
« Les rois étaient incapables de se passer de leur fous… »
Prenant enfin son chocolat chaud entre ses mains, elle en bu une gorgée pour cacher son sourire derrière le gobelet. Lancer des petites taquineries dans ce genre, c’était monnaies courante pour elle. Un bon moyen de gérer les émotions qui auraient pu naître à un moment ou un autre. Que ce soit envers lui ou qui que ce soit d’ailleurs. Aussi triste que ça pouvait paraitre, Claudia veillait à ce que personne n’entre réellement dans sa vie. Depuis qu’elle avait déménagé, quelques mois au par avant, ses relations étaient toutes menées avec un grand contrôle. Sa première règle, ne jamais laisser personne entrer dans sa bulle. Ce qui sous entendait, ne jamais laisser personne découvrir son appartement, ne jamais parler de son passé (sauf le stricte minimum, elle ne devait pas passer pour plus étrange que ce qu’elle n’était déjà), ne jamais avoir de liaisons de plus de trois jours et surtout, surtout… ne jamais parler de sa malédiction !
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Mer 13 Aoû - 9:47
Leland adressa un doux sourire à sa chère camarade, satisfait d’être parvenu à la faire rire et à l’éloigner quelque peu du sujet qui les préoccupait tous deux. Ils auraient tout le temps d’en parler, quand le moment serait venu… Mais pas maintenant. Pas tout de suite. Il n’était pas prêt à tout lui dire. Lui parler de ses amnésies passagères ? Oui, il le pouvait. De toute manière, il n’avait pas vraiment eu le choix… Mais lui révéler ce que cette « maladie » cachait ? Ce qui se trouvait derrière les trous de mémoire, les pages déchirées, la confusion continuelle ? Non, ça, ce n’était pas encore au programme. A l’heure où la sorcellerie avait été révélée aux yeux de tous et de toutes, Leland savait pourtant bien qu’avoir en sa possession un don comme le sien n’était pas chose aisée à accepter. Même s’il fanfaronnait auprès de ses collègues sorciers et sorcières, même s’il se vantait volontiers à ce sujet, il avait tout à fait conscience de la dangerosité de son pouvoir, aussi bien pour lui que pour les autres. Eh, s’il s’était retrouvé incapable de marcher pendant des mois, Dieu seul savait ce qu’il pouvait malencontreusement faire subir à Claudia ou à toute autre personne à proximité… Leland aurait probablement dû se cloîtrer à l’Académie, jusqu’à ce qu’il soit sûr de maîtriser son puissant don, mais… mais il n’en avait pas l’envie. S’arrêter de vivre parce qu’il représentait un danger pour les autres ? Tss… Ca, jamais. A quel âge pourrait-il espérer sortir, s’il continuait comme ça ? Trente ans, quarante ans ? Quand il serait devenu un vieux décati, aux dents pourries ? Ah non, il avait une jeunesse à savourer et il comptait bien en profiter, quoi qu’on puisse lui dire, quelles que puissent être les conséquences de ses actes. Il n’était pas non plus Mère Theresa ou Jésus, se sacrifiant pour le bien-être de l’humanité… Pouah ! L’odeur de l’hamburger qui devait le remettre sur ses pieds lui parvint aux narines, le poussant à se lécher les lèvres avec gourmandise. Il reporta toutefois son attention sur Claudia lorsque celle-ci s’exprima à nouveau, le traitant de "fou". Puérilement, il lui tira la langue avant de répliquer d’une voix faussement attristée :
"Ca, ce n’est vraiment pas gentil, Claudia ! Pour la peine, je te boude jusqu’à la fin de mes jours !"
Il tenta de garder une expression vexée, mais un sourire naquit bien vite sur ses lèvres et il ne put s’empêcher de rire. Il souligna sur un ton blagueur, tout en haussant les épaules :
"On dirait que j’ai finalement oublié que je te boudais. Tu as de la chance, Claudia, mais ça ne se passera pas toujours comme ça, je te le jure !"
Il lui tira une nouvelle fois la langue, avant d’adopter un sourire ravi quand on lui signala que son hamburger était prêt. Mû par la plus pure gourmandise, il courut le chercher et revint à son amie, déposant son plateau sur la table. Cette quantité d’énergie inutilement dépensée lui causa cependant un vertige et il dut s’agripper à sa chaise pour ne pas tomber, des étoiles devant les yeux. Quelques secondes passèrent, durant lesquelles il lui fut difficile de formuler une seule pensée cohérente, avant que le vertige ne se dissipe. Faisant comme si de rien n’était, il s’assit et entama son hamburger avec voracité, témoignant d’un certain manque de distinction dans sa gourmandise puérile. Une bouchée plus tard, il déclara d’une voix enthousiaste :
"Super bon ! Faut absolument que je demande sa recette à la cuisinière… Si elle est mignonne, j’en profiterais peut-être pour aller plus loin…"
Il étira un sourire charmeur sur ses lèvres, avant de remercier Claudia pour ce repas qu’elle lui offrait. Il commençait déjà à se sentir mieux… Savourant lentement son hamburger, il finit par demander à son amie :
"Ca te dirait qu’on se refasse une soirée dans un bar ? Promis, j’essaierais de ne plus te draguer… Être rejeté deux fois, ça devrait me suffire, je pense."
Un petit rire lui échappa.
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Mer 13 Aoû - 23:14
Leland vs Claudia
L
’infirmière ricana après avoir avalé sa gorgée de chocolat chaud. Elle devait bien admettre que cette vanne était d’un humour noir à peine voilé. Mais que voulez vous… plus c’était piquant, plus elle aimait ! Et remettre le petit Don Juan à sa place était jouissif… Même si dans le fond, elle le trouvait craquant. Étrangement, tous les deux ne se connaissaient que depuis peu de temps et pourtant Claudia se sentait proche de lui. Enfin, aussi proche qu’elle pouvait se le permettre Comme si, elle pouvait le taquiner car l’affection qu’elle lui portait était assez forte pour tout pardonner.
Lui tirant la langue avec amusement, elle prit un air de gamine prise en faute. Décidément, il n’était pas très doué pour paraître en colère. Et le fait qu’il plaisante avec ses petits trous de mémoire, le rendait réellement attachant… Au point que Claudia eu soudain envie de déposer un baiser sur sa joue. Léger comme une plume, tendre et chaud comme les émotions qu’il réveillait en elle. Pourtant, comme elle ne pouvait le faire sans risquer de le blesser, elle se pencha par-dessus la table en le regardant droit dans les yeux.
« Pour me faire pardonner… » Elle hésita une seconde puis embrassa le bout de ses doigts avant de frôler sa joue avec douceur. Elle avait à peine osé le toucher, pas parce que c’était lui mais parce qu’elle ne connaissait pas l’exacte étendue du danger que représentait un tel geste. Mais si le contact n’était pas direct, il ne risquerait rien… elle ne mettrait pas sa vie en danger à cause d’un élan irrépressible de lui montrer un peu de tendresse. Penchant un peu la tête de côté pour le regarder encore un instant, elle lui sourit en vérifiant qu’il ne risquait vraiment rien puis reprit sa place comme si le charme était rompu, laissant la réalité et la distance reprendre sa place.
C’est alors que Cécile posa les hamburgers dans l’encadrement réservé aux clients et fit tinter la clochette pour signaler que le plat était servit. Remerciant la jeune femme d’un mouvement de tête, Clo’ n’eut même pas le temps d’esquisser un mouvement avant que Leland parte en courant récupérer son repas. Mon dieu, mais depuis quand ne s’était-il plus nourrit ce démon ?! Elle rit jusqu’à ce qu’elle remarque que ses mouvements semblaient plus lourds, moins fluides tandis qu’il revenait. Il semblait au bord de la syncope quand il prit appuis sur la chaise. Le cœur de Claudia se mit à battre à tut rompre, lui assourdissant tous les sons environnants tandis que les larmes lui montaient aux yeux.
*C’est ma faute ! Je l’ai empoisonné… Il… Il va…*
Elle était pétrifiée, incapable d’agir si ce n’est se plaquer une main sur la bouche, étouffant le gémissement d’horreur qui menaçait de franchir ses lèvres mortelles. Elle avait été stupide, avait pris des risques inconsidérés et maintenant le résultat se déroulait sous ses yeux écarquillés….
« Oh Leland… je… »
Avant qu’elle ne parvienne à formuler une phrase cohérente, elle le vit s’asseoir et enfourner le sandwich dans sa bouche. C’était incompréhensible, pendant quelques secondes, elle l’avait vu s’appuyer au dossier de la chaise et elle était persuadée qu’il était en train de… sombrer. Hors non, c’était ses inquiétudes, non ses angoisses, qui avaient pris le dessus. Lui faisant vivre un cauchemar éveillé là où il ne se passait rien de plus qu’une petite anémie.
*Idiote ! Bon sang, calme tes nerfs ou tu vas finir par te faire exploser la tête ! *
Elle se racla la gorge nerveuse, voir même furieuse contre elle-même. Aussi, pour masquer cette rage naissante, elle attrapa son hamburger, l’ouvrit et prit le morceau de cornichon qui s’y trouvait pour le manger en premier, comme à son habitude. Ensuite, elle pourrait refermer le pain et continuer par les graines de sésames. Et tout ça sans plus croiser son regard.
« Hmm… Tu aurais raison, elle est adorable. »
Elle continua à manger en silence, chaque bouchée qu’elle avalait refoulait un peu plus loin le malaise qu’elle ressentait. Compenser avec la bouffe, rien de tel pour s’apaiser. En tout cas, pour la jeune femme. Ça et un beau garçon lui proposant d’aller boire un verre entre amis. Claudia eu un pauvre sourire à l'idée qu'il risquait encore de la draguer la prochaine fois. Bon et bien elle agirait en conséquence mais en attendant il valait mieux qu'elle prenne les devants....
« Ce sera avec plaisir mais si je ne veux pas que tu me pose un lapin, il faut que je ... Donne-moi ton téléphone, Casanova… »
Elle joignit le geste à la parole et tendit la main dans sa direction. Puisque visiblement il avait besoin de piqûre de rappel à l'occasion, elle allait lui donner de quoi faire. ..
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Ven 15 Aoû - 17:23
Leland haussa un sourcil, tandis que la jeune femme l'embrassait du bout des doigts, une attention qu'il n'avait jamais reçu jusqu'alors. Il eut un petit rire, tandis qu'il effleurait sa joue, déclarant d'une voix amusée :
"Sacré baiser indirect... C'est encore plus sexy que les bisous que l'on vous souffle au visage. Tu vas me faire craquer, arrête."
Après un nouveau tirage de langue, il était finalement allé chercher son hamburger avec empressement, ce qui, dans son état, ne lui avait pas été des plus favorables. Un vertige plus tard, il était de retour sur sa chaise, avec son festin, le partageant avec son amie. Il lui adressa un sourire rassurant lorsqu'il constata qu'elle continuait à s'inquiéter pour lui, lui déclarant entre deux bouchées :
"Bah, c'était juste un petit vertige de rien du tout, Didi ! Tu sais, à force de t'inquiéter, tu vas finir par avoir des rides..."
Leland lui fit un petit clin d'oeil, se préparant à se protéger d'un éventuel coup ou d'une pichenette vengeresse. Le reste du repas se poursuivit dans le silence, jusqu'à ce qu'il propose finalement à Claudia une soirée au bar. Proposition à laquelle elle agréa, avant de lui demander son téléphone portable. Intrigué, Leland le lui tendit, soufflant d'une voix curieuse :
"Qu'est-ce que tu vas faire avec ? M'écrire plein de SMS cochons que je pourrais lire une fois rentré chez moi ?"
Il adopta un sourire exagérément séducteur, avant de la laisser poursuivre son activité, terminant son hamburger de son côté. Qu'elle fasse ce qu'elle voulait avec son portable, il avait entièrement confiance en Claudia. Ecartant son plateau pour pouvoir appuyer ses coudes sur la table, il considéra pensivement son amie, espérant qu'il ne l'oublierait jamais plus. S'il était toujours difficile pour lui, une fois sa mémoire retrouvée, de constater qu'il avait pu ainsi effacer de ses souvenirs une personne qui lui était chère, qu'est-ce que cela devait être pour elle ? Il se rappelait très bien ce qu'il avait ressenti lorsque sa propre mère l'avait oublié, des années auparavant... Où tout le monde l'avait oublié... Il n'avait jamais été aussi perdu, aussi misérable... Il avait commencé à penser qu'il ne valait pas grand-chose pour qu'on l'efface de la sorte, que, peut-être, tout le monde était plus heureux sans lui... Qu'il valait peut-être mieux que les choses restent ainsi. Leland se mordit les lèvres, contrarié par ses obscures pensées, des pensées qui ne tournaient que trop régulièrement dans son crâne, même s'il faisait tout pour laisser croire qu'il était sûr de lui, qu'il n'y avait pas personne plus narcissique que lui sur cette Terre. Pourtant, il doutait... Oui, il doutait terriblement. Chaque jour, chaque heure, chaque minute était un doute constant, une question sans réponse, une peur latente. Que valait-il ? Oui, quelle valeur avait-il ? Et la réponse n'était jamais certaine, jamais la même... Un sursaut le secoua et Leland sortit brusquement de ses pensées. Il regarda autour de lui, confus, avant que ses yeux ne se posent sur Claudia. D'une voix hébétée, il souffla son prénom, demandant par la suite :
"O...Où est-ce qu'on est ?"
Cet endroit... Il ne le reconnaissait plus. Il ne se rappelait même pas y être allé. Et pourquoi s'y serait-il rendu ? Nerveux, Leland glissa ses doigts à ses lèvres pour se ronger les ongles, jetant des coups d'oeil perplexes à son environnement.
"C...Claudia, je ne sais pas où on se trouve..."
Ca ne ressemblait à rien de ce qu'il connaissait. C'était blanc, très blanc et il y avait des gens dont la santé ne paraissait pas briller... Un hôpital ? Pourquoi étaient-ils dans un hôpital ? Y avait-il un blessé ? Est-ce qu'il avait fait quelque chose ? Le coeur battant à tout rompre, s'agitant sur sa chaise, Leland craignait le pire.
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Dim 17 Aoû - 14:43
Leland vs Claudia
L
e faire craquer ? Elle eut un petit sourire en coin mais n’ajouta rien, sa manière d’agir avec lui, lui semblait naturel. Il n’y avait aucune recherche de séduction. Elle le savait et il le savait tout autant. Pourtant, être appréciée et se savoir séduisante à ses yeux, n’était pas désagréable, même pour elle. Après tout, même si elle repoussait les avances de tout un chacun, elle n’en restait pas moins une femme. Et puisqu’elle était vouée à finir comme un vieille célibataire, autant profiter des compliments et des marques d’attentions tant qu’elle était encore assez jolie pour ça.
Et à en croire ce qu’il venait d’ajouter, leurs grands esprits se rencontraient. Des rides… Il avait raison, elle finirait par en avoir. Le jour où elle ressemblerait à une vieille pomme blette, il y aurait au moins un point positif, son « don » ne serait plus réellement un problème. Oui, elle imaginait très bien la scène. Entourée de chats, elle serait devenue une vieille femme aigrie par le temps. Le genre de femme qui épie les voisins en quête d’un peu de distraction ou qui s’en prends aux enfants qui osent sonner à sa porte pour lui vendre des muffins ou autres friandises… Mon dieu, quelle horreur ! Elle ne vivrait pas jusque là, elle en était sure. Déjà, elle n’aimait pas réellement les chats mais en plus, elle ne voulait pas devenir ce genre de personnes esseulée et désagréable… Plutôt mourir ! Levant les yeux vers Leland, elle masqua son mal être par une petite moue moqueuse et lui donna un petit coup de pied sous la table.
« Ah vous les jeunes ! Plus aucun respect pour vos ainés… De mon temps… »
Elle ne finit pas sa phrase, ce n’était pas la peine. Il s’agissait plus d’une remarque amusée que ce soit d’autres. Après tout, d’eux deux, c’était elle l’ancêtre et donc la source de sagesse ! A cette pensée, une grimace en coin s’immisça sur ses lèvres. Pas longtemps, à peine une seconde. Mais juste de quoi prouver que la sagesse ne faisait pas réellement partie de son tempérament, elle était plutôt une conséquence de la réalité qui était la sienne. Enfin… Sage mais pas trop quand même !
Prenant le téléphone en riant, elle secoua la tête. Non, les sms cochons, elle s’amuserait peut-être un jour à lui en envoyer mais pas aujourd’hui. Non, pour l’instant, elle avait une autre idée en tête… Prenant son annuaire téléphonique, elle trouva son propre nom parmi les contacts et elle le supprima sans ménagement. Ensuite, elle trouva son appareil photo et fit un selfie en prenant une pause sexy. Ensuite, un autre avec sa moue boudeuse et un dernier ou elle tirait la langue d’un air taquin. Prenant le premier cliché, elle l’utilisa comme photo de contact et réencoda son numéro avec le surnom Didi qu’il semblait affectionner. Quand ce fut fait, elle lui rendit le portable en souriant.
« Voilà, comme ça, tu ne pourras plus faire semblant de ne pas me reconnaître… »
Elle rit avec tendresse avant de prendre quelques grains de sésames sur son pain. Il ne lui restait plus beaucoup de temps avant de retourner travailler. Pourtant, elle n’en avait aucune envie et plus elle observait Leland, plus il lui semblait impossible de le laisser seul. Il semblait fragile. Tandis qu’il mangeait, son regard était voilé, comme perdu bien loin du moment présent. Qu’avait-il vécu dans son passé pour avoir ce regard de garçon perdu ? Pour un peu, elle aurait pu le croire tout droit sorti du conte de Peter Pan… Serait-elle capable d’effacer toute cette souffrance qu’elle devinait chez son ami ? Elle l’espérait vraiment… Pourtant, il semblait que son mal ne faisait qu’empirer car tout à coup, le visage de Leland se décomposa. Il ne savait plus ou ils étaient. Heureusement, il se souvenait encore d’elle mais ne comprenait pas ce qu’il faisait dans cet hôpital. Situation qui devait être effrayante, même pour un garçon qui était habitué à perdre des morceaux de sa vie.
« Leland… Ne t’inquiète pas… »
Il avait de quoi s’inquiéter biensûr, mais Claudia savait que l’angoisse n’était jamais bonne conseillère. De plus, il fallait qu’il s’appaise s’il ne voulait pas attirer l’attention des médecins. Car oui, la jeune femme avait fini par comprendre qu’il ne voulait pas que son état soit connu de tous. Elle se leva et vint s’accroupir à côté de lui, de manière à ce que lui seul puisse l’entendre et lui prit tendrement les mains.
« Leland, regarde moi, je veux que tu ne regarde que moi et que tu respire profondément… »
L’accompagnant dans cette demande, elle inspira profondément et relâcha ensuite l’air avec lenteur, l’invitant à recommencer sans jamais le quitter des yeux. Avec ses pouces, elle réalisait des petits cercles dans ses paumes pour lui apporter du réconfort tandis qu’elle reprenait la parole :
« Nous sommes à l’hôpital parce que c’est ici que je travaille et que tu es venu me rendre visite… Rien de plus… » Marquant une pause, elle remonta les doigts sur son poignet gauche, prenant son pouls pour savoir si son rythme cardiaque reprenait une vitesse normale. « Je suis là Leland… Et je ne compte pas t’abandonner, tu n’es pas tout seul… »
Elle ne voulait pas qu’il pense avoir un membre de la famille dont la santé serait en péril. Pas la peine d’ajouter de l’angoisse à ce qu’il vivait déjà. Quant à elle, elle allait prévenir ses collègues qu’elle avait une urgence et le s’occuperait de lui jusqu’à ce qu’il se sente mieux et retrouve la mémoire.
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Mar 19 Aoû - 18:48
Le seul repère dont il disposait à cet instant, c'était elle : Claudia. Il savait qui elle était, ce qu'elle représentait pour lui... Dans une situation pareille, perdu comme il l'était, c'était presque un présent du ciel. Pour cette raison, Leland buvait littéralement ses paroles, lui consacrant sa pleine attention. Il serra les mains de la jeune femme d'un geste crispé, cherchant tant bien que mal à se rassurer. Il respira aussi profondément que possible, cherchant à éclaircir ses idées que la panique tendait à embrouiller. Les questions continuaient à tourner dans son crâne, des interrogations qui demeuraient, pour l'instant, sans réponse : que faisait-il ici, dans un hôpital ? Avait-il eu un souci ? Quelqu'un qu'il connaissait était hospitalisé ? Avait-il fait une gigantesque connerie, quelque chose d'irréparable ? Il imita son amie, adoptant son rythme de respiration calme et lent, parvenant tant bien que mal à s'apaiser tandis qu'elle l'informait sur les raisons de sa présence en ces lieux. Rien de grave... Il était juste venu la voir... Rien de grave. Vraiment... rien de grave. Submergé par le soulagement, il se laissa dépasser par ses émotions et alla chercher réconfort auprès de son amie, l'enlaçant dans un mouvement presque spasmodique, se blottissant contre celle qui l'aidait tant dans ce moment de détresse. L'esprit ailleurs, affichant une expression confuse, il demeura quelques instants dans les bras de Claudia, avant de regagner un semblant de raison et de se détacher d'elle, mal à l'aise. Il murmura d'une petite voix, détournant le regard :
"Désolé, je... j'espère que je ne t'ai pas trop dérangé..."
Il eut un petit rire gêné, avant de se gratter le menton d'un geste maladroit. Les souvenirs n'étaient pas revenus, laissant un grand vide dans sa mémoire, mais l'idée qu'il n'avait rien oublié de grave tendait tout de même à le rassurer. Il tenta de plaisanter pour oublier son angoisse, mais son essai ne fut pas très concluant :
"Rassure-toi, je... je n'ai pas encore oublié que tu m'as jeté. Deux fois. J'espère qu'il n'y aura pas de troisième fois."
Leland se frotta la nuque, ne sachant plus trop où se mettre. Un silence embarrassé s'installa pendant quelques minutes, avant qu'il ne finisse par déclarer à l'adresse de son amie :
"Pardon pour tout ça. Je... J'espère juste que ça ne va pas s'accentuer."
Sur un ton badin, comme s'il évoquait une simple liste de courses, il informa Claudia :
"Au moins, je ne me retrouve pas sur un fauteuil roulant parce que j'ai oublié comment marcher. Je ne blague pas, c'est déjà arrivé, il y a longtemps."
Leland eut un rire, un rire qui sonnait étrangement forcé, un rire qu'il fit taire presque immédiatement, conscient lui-même du caractère factice de son hilarité. Il n'aurait peut-être pas dû confier cela à Claudia... Mais, dans le même temps, comment réagirait-elle si, brusquement, il se retrouvait dans l'incapacité de respirer tout simplement parce qu'il ne savait plus comment ce faire ? Sans pour autant lui révéler l'origine magique de ce "petit problème", il pouvait au moins l'avertir, qu'elle soit consciente de ce que cela signifiait de traîner avec lui... Se rongeant les ongles, il finit par souffler à Claudia, levant vers elle un regard dépité :
"Je... Je comprendrais si tu préférais qu'on laisse tomber. Je n'ai pas envie de te faire perdre ton temps, ni que tu t'inquiètes sans arrêt pour moi... Quand ça s'arrangera, on pourra se revoir, si tu le souhaites. Je serais sans doute un copain de bar plus marrant, à ce moment-là."
Leland lui adressa un sourire penaud, se levant de sa chaise d'un geste hésitant, comme s'il craignait de tomber, de s'effondrer de tout son long.
"En tout cas, c'était sympa, ces moments avec toi. Je te jure que je ferais tout pour ne jamais t'oublier."
Après un salut maladroit, il commença à s'éloigner, le regret au coeur. Pour la première fois de sa vie, il essayait d'être raisonnable... Et il détestait ça.
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Mar 19 Aoû - 23:54
Leland vs Claudia
L
orsque Leland se jeta dans ses bras, Claudia en eu le souffle coupé et pinça vivement les lèvres. Elle ne s’était pas attendue cette approche et du fait de cette soudaine proximité, elle craignait à tout moment un frôlement malencontreux avec sa bouche. Raidie par l’assaut, le fait qu’il ne cherche que son réconfort, comme l’aurait fait un enfant, lui permit de se radoucir tandis que d’une main elle lui caressait les cheveux en douceur. Il semblait si fragile tout à coup, et si jeune… Son enfant perdu aux allures de grand séducteur… Elle aurait tellement aimé pouvoir lui offrir la paix qu’il méritait et l’amour aussi car à n’en pas douter, il en manquait terriblement.
Quand il fini par se détacher d’elle, Claudia l’observa en silence. Il était visiblement mal à l’aise avec cette perte de contrôle en sa présence. Pourtant, elle ne le jugeait pas, au contraire, elle était heureuse de pouvoir être présente pour lui. Même si ce n’était pas grand-chose, même si elle se devait de garder une distance de sécurité… Entrouvrant la bouche pour lui faire connaître son sentiment, elle n’eut pas le temps de parler que déjà il revenait à la charge quant au fait qu’elle l’avait jeté plusieurs fois. Refermant la bouche, elle sourit en coin. Oui, elle ne pouvait pas être la compagne de ce garçon, pas même pour l’une de ses aventures à répétition qu’elle entretenait. Il avait tout pour lui, en dehors de son âge et du fait qu’il était attachant. Et bien égoïstement, Claudia préférait le compter parmi ses amis plutôt que parmi ses conquêtes avec qui elle coupait tout contact au-delà de trois jours… Mais ça, elle ne pouvait pas le lui dire, ça aurait été admettre qu’elle menait une vie de fille légère et sans attaches. Et si elle supportait ses propres jugements, elle n’était pas prête à se montrer aussi vulnérable aux yeux de quelqu’un d’autre… Même Seth ne connaissait pas l’étendue de son cheptel d’hommes, en la matière.
Lorsqu’il se mit à s’excuser pour tout ce qui venait de se produire, elle soupira et secoua la tête en signe de refus. Il n’avait pas à lui demander pardon. Premièrement, parce qu’elle aurait pu le repousser si elle l’avait désiré mais deuxièmement parce qu’il n’y avait pas de honte à venir demander de l’aide lorsqu’on était au plus bas. Et même si ça l’horrifiait de l’imaginer incapable de marcher ou respirer, elle voulait être présente pour lui.
« J’espère que ça n’arrivera plus, je ne sais pas comment faire le bouche à bouche. » C’était faux, elle le savait. Cependant, elle évitait un maximum d’y avoir recours étant donné qu’elle ignorait l’étendue de son mal. Pourtant, lorsqu’il le fallait vraiment, elle utilisait les petits plastiques stériles que la croix rouges distribuait pour quelques dollars. Cependant, le risque restait élevé e elle préférait que d’autres s’en charge… « Enfin, j pourrai toujours appeler Bernard, il parait que ses lèvres sont douces… »
L’un comme l’autre cherchait à alléger l’atmosphère, sans grand succès. Il était évident que même eux n’y croyait pas. Alors quand Leland repris la parole, Claudia ne pu s’empêcher de se lever sans le quitter des yeux, ahurie. Le jeune homme avait certainement raison. Il faisait partie de ces gens dont la vie était si compliquée que les faire entrer dans la sienne ne pouvait apporter que des inquiétudes, voir même dans le pire des cas, des ennuis. Il serait bien plus simple pour Claudia d’accepter son offre et de ne reprendre contact avec lui que lorsqu’il se sentirait mieux. Lorsqu’il se serait fait soigner. L’offre venait de lui, ce n’était donc pas un abandon que d’accepter…
« Si tu crois te débarrasser de moi aussi facilement, oublies ! »
Un simple sourire accompagna ses paroles tandis que l’infirmière tapait un message rapide sur son téléphone. Juste un petit sms de quoi prévenir ses collègues qu’elle avait une « urgence familiale » qui la retenait. Ensuite, elle le rangea dans sa poche et leva les yeux dans sa direction. Elle n’avait pas choisis ses mots au hasard. Et même si c’était mettre le doigt sur une blessure, elle préférait être claire et lui marquer l’esprit.
« Leland, j’ignore ce qui cause tes pertes de mémoires, contrairement à toi. » Ce dernier point était une déduction logique de ce qu’elle avait pu observer depuis ce soir. Car s’il angoissait réellement à chacune de ses absences, il tournait vite le sujet à un badinage sans intérêt. Et loin d’être dans la phase de déni que connaissait la plupart des patients, il semblait résigné. Preuve qu’il avait eu le temps d’apprivoiser l’idée de ce maux. « Par contre, je peux t’assurer que si tu essaies de les utiliser pour me sortir de ta vie, je te mettrai mon pied là où tu auras tellement mal qu’aucune perte de mémoire n’évincera le souvenir cuisant de ma vengeance ! »
Hargneuse, elle ? Non. Juste très douée pour menacer un homme et ses parties. Voilà tout… D’ailleurs, après ces quelques mots, elle le rejoignit et lui passa un bras autour des épaules pour l’emmener avec elle. Cet endroit n’était résolument pas réjouissant. Autant profiter de cette liberté imprévue pour en sortir. Elle ignorait encore où aller, mais ce qui était sûr, c’est qu’elle ne le laisserait pas disparaître dans la nature sans être certaine qu’il aurait un endroit où aller.
« On va faire un tour ? Tu dois surement connaitre les endroits branchés où passer du bon temps… »
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Ven 22 Aoû - 20:14
Leland se figea aux paroles de Claudia. Perplexe, il se retourna vers elle, lui adressant un regard des plus incrédules. Très sincèrement, il ne pensait pas qu'elle l'aurait retenu de la sorte, alors qu'il tentait, pour une rare fois, d'être raisonnable, de ne pas l'entraîner dans une histoire qui pouvait la blesser... Un sourire s'étira sur ses lèvres, alors qu'il recevait pleinement le message qu'elle voulait lui envoyer. Il avait parfaitement compris. Et il saisissait à présent l'importance que Claudia commençait à avoir dans sa vie. Celle qui n'aurait dû être qu'une conquête de bar, une fille d'un soir, était devenue bien plus que ça : une amie. Une précieuse amie, qui refusait de le laisser partir alors qu'il pouvait rendre tout si compliqué, si... difficile. Une amie redoutable, dont la menace lui tira un véritable frisson. Brr...
"Compris, M'dame..."
Il accepta volontiers ce bras qu'elle passait autour de son épaule, ayant besoin de cette proximité qui le rassurait, qui le comblait. D'une voix douce, loin de ce ton badin qu'il usait habituellement, Leland souffla à Claudia :
"Un jour, j'te dirais tout. Je te le promets. J'ai juste besoin d'un peu de temps..."
Taquin, il ébouriffa la chevelure de son amie, avant de s'enthousiasmer pour sa proposition. Sortir de cet hôpital était la meilleure chose à faire. Ces murs blancs commençaient à l'insupporter et à l'angoisser. Ce n'était pas juste sa récente perte de mémoire, c'était aussi le souvenir des séjours qu'il avait passé dans ce type d'établissement, à se faire examiner la cervelle, à subir des rééducations sans réel succès pour tenter de marcher à nouveau, le tout sans soutien de la part de qui que ce soit, dans la solitude la plus totale. Parfois, sa mère ne se rappelait pas de lui et, d'autres fois, elle n'avait simplement pas l'intention de le voir... Mais maintenant, c'était différent. Oui, il s'était retrouvé à l'hôpital et Claudia avait été là pour lui, pour le rassurer, pour l'éloigner de sa peur, pour le soutenir. Elle avait si bien su le faire... Il ne savait pas comment la remercier proprement, mais il trouverait bien un moyen. Alors qu'ils déambulaient à l'extérieur, profitant du beau temps, Leland réfléchissait à un potentiel "endroit branché" qui pourraient leur plaire à tous les deux. Se grattant le crâne, il lança d'une voix songeuse :
"Eh bien, je connais quelques cafés sympas par-ci, par-là, des pubs ou des boutiques, si tu te sens de faire des folies. Tu préfères peut-être un truc plus calme, type "salon de thé" ? Pas que j'en fréquente des masses, mais y en a bien un ou deux que j'ai en tête..."
Leland adressa un sourire doux à son amie, heureux de profiter de sa présence en-dehors d'une soirée au bar. L'ambiance était différente, plus décontractée, peut-être... Il n'avait pas à jouer les grands buveurs, les costauds, comme il se plaisait à le faire pour impressionner ses conquêtes ou pour prouver qu'il n'était pas juste un "gamin". Là, il pouvait être un "gosse", justement, un sale gosse qui n'avait pas à se préoccuper de ressembler à un adulte ou à un homme mature. Il pouvait être lui-même... Déposant un rapide baiser sur la joue de son amie, un rire taquin aux lèvres, il déclara d'une voix chaleureuse :
"Bref, selon tes envies... Perso, je suis plus d'humeur à trouver un lieu calme, pas trop fréquenté. Tu vois le genre ?"
Un peu gêné, il passa une main dans ses cheveux, les joues légèrement rouges. A dire vrai, il craignait un autre trou de mémoire, quelque chose de plus visible, de plus remarquable... Il ne voulait pas être le centre de l'attention, pas alors qu'il manifestait ce type de faiblesses. Il ne supportait pas cette idée. Toussotant un peu, Leland reprit une certaine contenance avant de souffler encore à Claudia :
"Mais...Mais c'est comme tu le souhaites, hein ?"
Il étira un peu plus son sourire, attendant sa réponse.
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Ven 22 Aoû - 23:17
Leland vs Claudia
À
son regard ahuris, Claudia n’avait pas pu se retenir d’éclater de rire joyeusement. Certes, utiliser le mot « oublier » était peut-être un peu rapide suite à ce qui venait de se passer. Mais elle n’allait certainement pas en faire un tabou. Son ami avait des pertes de mémoire sélective ? Bien ! Comme Marin et Dorie, ils navigueraient tout deux à vue. Il serait toujours bien temps d’être créatif à la prochaine crise. En attendant, elle voulait le voir sourire et retrouver son insouciance. Même si pour ça elle devait lui lancer des menaces plus grosses qu’elle, à la tête. Après tout, elle était douée pour paraitre redoutable. Un peu comme les pigeons qui gonflaient leurs plumes dans un ridicule espoir de se vendre devant la femelle, avant de se dégonfler de dépit suite à un refus. Son but à elle ne serait pas exactement pareil mais qu’importe, l’image était amusante. D’ailleurs, elle devait bien l’admettre, ça en valait la peine. Il lui mettait lui aussi du baume au cœur. Sa présence lui donnait envie de profiter de chaque instant, d’oublier sa « malédiction » et de simplement avoir un ami.
Elle n’en avait plus beaucoup depuis son arrivée ici. Il y avait bien son colocataire, un ami d’enfance presque devenu un frère. Mais il était le seul à l’aimer telle qu’elle était sans jamais la juger ou comprendre ses lubies. Pourtant, lui non plus ne connaissait pas son secret. C’était hors de question de le lui dire. La magie faisait partie de sa vie par obligation mais ce n’était pas pour autant qu’elle l’imposerait aux autres. Non, le déni lui était favorable.
Et à en croire l’attitude de Leland au moment où elle l’enlaçait pour le guider vers la sortie, il lui sembla que son Casanova devait ressentir à peu près la même chose qu’elle à cet instant. Combien de personne avait accepté son offre ? Le laissant seul comme une île abandonnée aux tréfonds d’un océan… Elle ne voulait pas y penser. Il méritait d’être connu et d’être apprécié à sa juste valeur. Sous ses dehors si confiants, il était touchant surtout à ce moment alors que sa voix se faisait si douce. Elle le regarda avec douceur tandis que son cœur se gonflait de tendresse pour ce garçon qui portait un lourd secret. Oui, il venait de faire fondre ses dernières résistances, le propulsant directement sur la liste des intouchables. Cette liste très courte de personnes qu’elle voulait soutenir au mieux et protéger. Alors sur le même ton de confidence, elle se pencha légèrement et lui répondit :
« Quand tu auras envie de parler, je serai là… En attendant, sache que je n’attends rien… »
De sa main qui était pausée sur son épaule, elle lui frôla la joue pour appuyer son regard qui se voulait confiant. Elle n’avait pas besoin de tout savoir, elle voyait en lui une belle âme et ça lui suffisait. Pour le reste, il était libre de faire ses choix. Ce qu’il mit d’ailleurs vite en pratique en lui ébouriffant les cheveux et allégeant au même moment l’atmosphère. Elle lui tira la langue malgré le petit rire qui lui avait échappé et fit une moue qui aurait du paraître vexée si elle n’avait pas été tordue par le sourire qui s’était invité sur ses lèvres. Bon pour l’effet recherché, elle repasserait. Mais ce n’était pas bien grave, aucun des deux n’y aurait cru de toute façon.
Il faisait trop beau pour faire la tête ! Depuis qu’ils étaient sorti de l’hôpital, ils avaient déambulé sans réellement d’objectif. Et c’était parfait pour elle. Claudia ne prenait pas assez le temps de marcher et profiter de la vue. Ici, chaque immeuble, chaque rue semblaient empreint d’une histoire. L’architecture était de caractère et il n’était pas rare de trouver une plaque rappelant un fait historique. Et pour les amateurs des chefs d’œuvres d’Anne Rice, comme elle, c’était un vrai plaisir d’imaginer le beau Lestat promener en compagnie de Louis et… Claudia ! Ce qu’elle avait pu dévorer les pages de ce livre… A y penser, peut-être le relirait-elle bientôt puisqu’elle vivait maintenant dans la ville qui avait pris forme sous les mots.
« Un salon de thé ? » Elle sourit tandis qu’elle sortait de ses pensées dans un léger sursaut. « Je serai intenable si tu cherche à m’emmener dans un tel lieu… Après ça, tu n’aurais plus jamais le droit d’y mettre les pieds ! » Elle éclata de rire à cette idée. Pour la jeune femme, ce lieu n’était fréquenté que par des vieux pompeux ou des emmerdeurs finis. Alors très peu pour elle ! Elle lui sourit comme une gamine, qu’elle était encore et secoua la tête pour appuyer ses propos.
Elle allait le taquiner quand il lui déposa un léger baiser sur la joue. Elle ne l’avait pas vu venir et fut surprise de la sensation qu’il venait d’éveiller en elle. Une soudaine intimité qui lui aurait permis de lui montrer qui elle était si elle-même ne refusait pas de se voir comme tel. Elle ouvrit la bouche comme pour lui avouer son secret avant de la refermer abruptement. Non. C’était impossible. Jamais. Personne ne verrait jamais le monstre qu’elle était sous ce visage. Un pincement de lèvres nerveux lui rappela que ce fardeau lui était propre et elle lui fit un doux sourire en chassant ses pensées. Elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle n’ait pas apprécié cette marque d’affection.
« Je en sais pas ce que j’ai fait pour mériter un tel honneur, mais j’adore ! » À nouveau, elle lui sourit tandis qu’elle battait des cils comme une jeunette devant son grand amour et lui fit traverser la rue sur un coup de tête alors qu’elle était déserte. « Alors, pour l’endroit tranquille, je te propose la plaine de jeux du parc, là bas ! Il n’y a jamais personne et j’ai envie d’aller sur leurs balançoires ! »
S’il lui laissait le choix c’était là qu’elle avait le plus envie de se rendre. Cette sensation de liberté quand la balançoire montait vers le ciel, les cheveux qui lui fouettaient le visage quand elle retombait… Un délice ! A son arrivée, c’était le premier lieu qu’elle avait déniché et quand elle allait mal ou qu’elle avait juste envie de se détendre, c’était là qu’elle allait. Avec un peu de chance un vendeur ambulant passerait et elle pourrait acheter une glace… Ou même une pomme d’amour ! Car oui, sous ses attitudes d’adultes bien rangé, Claudia était restée une enfant s’émerveillant d’un rien.
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Jeu 28 Aoû - 9:02
Leland eut un sourire devant la réaction de Claudia. Evidemment, un salon de thé, ça n’avait rien de très excitant, bien au contraire. Rien que le nom évoquait un "lieu pour vieux", le genre de trucs auquel on était traîné contre sa volonté et qui nous faisait pester d’ennui plus qu’autre chose. Pourtant, de manière étrange, Leland se sentait bien dans ce type d’endroit. Quand il en ressentait le besoin, il venait chercher dans ces lieux le calme et la tranquillité, oubliant, un temps durant, de jouer les "jeunes cons" pour savourer l’instant présent. Pas de stress, pas d’émotion nerveuse susceptible de déclencher ses petites crises… Juste… le silence. Et la certitude de ne pas ressentir un trouble aussi terrible que celui qui avait pu le saisir lorsqu’il s’était brusquement "réveillé" à l’hôpital, sans souvenir aucun, avec la peur terrible d’avoir commis la pire des bêtises. Être à un salon de thé, c’était purement anodin. Leland comprenait néanmoins que l’idée fasse hausser les fins sourcils de son amie. C’était tout à fait éloigné de ces bars, ces magasins et autres boîtes dans lesquels il était susceptible de se trouver la plupart du temps. Eh bien, c’était son passe-temps de vieux, voilà tout. Un jour, il réussirait à la faire entrer dans son salon fétiche et elle verrait bien que ce n’est pas si ennuyeux et plat qu’elle semblait l’imaginer… En attendant, sa proposition plaisait à Leland, qui hocha la tête en guise de réponse positive. Profiter du beau temps et de l’air frais, cela lui ferait certainement du bien. Il avait bien besoin d’aérer ses pauvres neurones que sa magie défaillante ne cessait de détraquer, à son plus grand désarroi. L’idée de voir Claudia s’amuser sur une balançoire comme une véritable gamine lui tira un rire et, d’un ton espiègle, il se moqua gentiment de sa camarade :
"Et tu vas me faire un caprice si je refuse de te pousser ? Je te préviens, on rentre à 16 h pour le goûter et que tu fasses ta petite sieste…"
Leland considéra son amie d’un air pensif, avant de reprendre de cette même voix moqueuse :
"Je suis sûr que des couettes t’iraient à merveille. Et une mignonne petite robe rose, aussi. Oh, en passant, ça te dit que je t’achète une glace à ce gentil monsieur, là-bas ?"
Il pointa du doigt un vendeur ambulant, avant de se laisser aller à une certaine forme d’hilarité. Non, vraiment, imaginer Claudia en gamine à couettes, hurlant et tempêtant, tapant du pied pour ne pas rentrer à la maison, c’était une image mentale ô combien délirante… Pas sûr qu’elle partage réellement son hilarité, cependant… Leland était sûr qu’elle saurait retenir ce moment et s’en servir contre lui, le jour où sa mémoire lui jouerait des trucs. Horrifié, il songea qu’elle serait probablement en mesure de lui faire croire qu’il était une mignonne petite fille… Il toussota, mal à l’aise, et s’adressa à Claudia d’une voix suppliante :
"Euh… Jure-moi que tu n’es pas rancunière et que cette dernière moquerie ne se retournera jamais contre moi. S’il te plaît ?"
Pour parfaire sa demande, il ajouta à sa supplication un regard digne d’un chien battu, jouant de ses charmes pour faire céder la jeune femme. Bon, il y avait tout de même l’éventualité qu’elle lui fasse cette promesse en sachant très bien qu’il l’aurait oublié d’ici quelques heures ou quelques jours, mais c’était déjà ça de gagné. Elle ne lui ferait quand même pas un coup pareil, non ? Ou peut-être que si… Un frisson parcourut le jeune homme, qui préféra détourner la conversation en indiquant les balançoires à proximité :
"T’as de la chance, on n’a pas à menacer un gamin d’une mort douloureuse pour que tu puisses en profiter. Tu grimpes ?"
Un sourire aux lèvres, il s’inclina devant elle, l’invitant à prendre place.
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Sam 30 Aoû - 13:39
Leland vs Claudia
D
ans un éclat de rire joyeux, elle lui tira la langue. Il pouvait bien se moquer, elle assumait parfaitement son insouciance. D’ailleurs, elle ne se permettait pas assez souvent de la retrouver. Ici, c’était le coin des enfants, un parc où jouer sans avoir à s’excuser de rire trop fort ou même de crier. Elle pouvait mettre se problèmes quotidien de côté. Ne plus y penser pendant un temps. Et puisque Leland venait d’accepter de l’y accompagner, elle lui attrapa la main et s’encourra en direction de la place tant convoitée. Peu importe leur âge, leur tenue ou leur problème respectif, elle voulait le voir se détendre et peut-être même rire. Après tout, c’était en bon chemin puisqu’apparemment découvrir la Claudia enfantine l’amusait déjà. Il est vrai qu’il ne l’avait jamais vue que dans des situations plus « adultes ». Que ce soit au bar, lorsqu’elle arborait son visage de reine des glaces à la recherche de sa future proie ou dans sa tenue d’infirmière aimable mais secrète, elle était loin de son attitude actuelle. Et pourtant, en ce moment, c’était peut-être l’image la plus proche de sa vraie personnalité. Une jeune femme qui voulait être heureuse en profitant des petites joies sans conséquences. Une femme un peu enfant qui avait les yeux brillants de plaisir à l’idée de manger une glace en se faisant pousser sur sa balançoire.
Ralentissant l’allure lorsqu’ils approchèrent, elle ne put d’ailleurs retenir un sourire satisfait malgré son léger essoufflement. Il lui parlait de couette et de robe à froufrous. Un peu comme une écolière bien sage. Et même s’il le lui proposait sans aucun arrière pensé, Clo ne put s’empêcher d’avoir l’image de ces tenues d’écolières sexy qui faisaient fantasmer certains hommes. Pas sûre qu’elle ait l’air innocente là dedans ! Non pas que sa tenue d’infirmière ne lui ai jamais valu des sous entendus graveleux mais là, il s’agissait de son travail. Et les hommes en questions s’était toujours rappelé d’une manière ou d’une autre qu’ils lui devaient le respect et donc des excuses. Mais là est un autre débat et le sujet du moment était bien plus intéressant puisqu’il s’agissait d’une glace potentielle. Haussant simplement un sourcil avec ironie, elle ne dit rien et se dirigea vers le marchand de glace. Car même si elle était heureuse de le voir de si belle humeur, elle se devait de lui faire comprendre qu’elle avait bien noté les moqueries dont elle venait de faire l’objet. Certes c’était gentil et elle était loin de lui en vouloir. Mais ça ne pouvait pas lui faire de mal de se demander par quel moyen elle comptait le lui faire payer.
Ce qu’il ne mit pas longtemps à comprendre puisque déjà son attitude changeait tandis qu’il la suppliait de ne pas retourner cette blague contre lui. Avant d’être à portée d’oreille du vendeur, elle s’arrêta et lui fit face. Elle ne savait pas exactement ce qu’il imaginait que sa rancune pourrait la pousser à lui faire mais visiblement ça l’inquiétait. Prenant une moue pensive, elle fit mine de peser le pour et le contre tandis que une foule d’idée lui traversait l’esprit. Se venger en le taquinant, elle en serait capable. Torturer un homme était en soi facile, surtout un jeune dont les hormones étaient en effervescence. Après tout, elle savait déjà qu’elle lui plaisait assez physiquement pour qu’il la drague à chaque fois qu’il oubliait s’être pris un râteau. Mais jouer avec la mémoire du jeune homme lui semblait inadmissible quant à parler de ses sentiments, jamais elle ne ferait exprès de les utiliser. Elle n’était pas complètement sans cœur.
« Je te jure que… lorsque je me vengerai, je ne serai pas cruelle. »
Elle lui sourit avec douceur pour essayer de le rassurer, même si dans le fond sa réponse ne devait pas être celle qu’il espérait. Pourtant, il finirait par savoir qu’elle n’était pas mauvaise et que quoi qu’elle fasse, elle ne cherchait pas à faire du mal autour d’elle. Et lorsqu’il aurait assez confiance en elle, il n’imaginerait même plus que ses menaces pouvaient être réellement dangereuses pour lui. En attendant, il devrait se contenter de cette réponse vague et se mordre un peu les doigts en espérant qu’elle ne lui ferait rien de bien terrible. Heureusement, il sembla changer d’intérêt lorsqu’il vit une balançoire libre. Rien de tel pour détourner l’attention de la jeune femme de tout le reste, y compris du vendeur, visiblement déçu d’avoir perdu sa proie. Mais qu’importe, elle ne pensait déjà plus à lui et se mordait la lèvre dans un sourire joyeux.
« Si tu me le propose si gentiment…»
Pas un mot de plus, elle prit juste place sur la balançoire et posa les mains sur les cordes en soupirant d’aise. Les adultes oubliaient cette sensation en vieillissant, c’était dommage. Selon elle, c’était le regard des enfants qui étaient le plus vrai. Pour eux la vie était plus simple, ils suivaient leurs sentiments et respectaient ce qu’ils étaient en profondeur. Les adultes devraient si pas les imiter, au moins retrouver un peu l’enfant qu’ils avaient été à une époque. Poussant sur le sol pour se donner un peu d’élan, elle observa Leland et se rendit compte qu’elle ne savait pas grand-chose de lui. Alors, en essayant de ne pas poser de mauvaises questions, elle décida qu’il était temps qu’elle en apprenne un peu plus…
« Tu as toujours vécu dans cette ville ? » Commencer par le début lui semblait être un bon point de départ. De toute façon, il pouvait toujours refuser de répondre…
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Jeu 4 Sep - 15:16
Leland eut un petit rire embarrassé face à l'étrange promesse de Claudia. Donc, elle prévoyait bien de se venger, mais pas de façon cruelle ? Le jeune homme n'était qu'à moitié satisfait de ce serment, se demandant bien où la cruauté de Claudia pouvait commencer. Pourvu qu'elle ne s'en prenne pas à ses cheveux ou quelque chose de ce genre, c'était bien un truc qu'il pouvait faire lorsqu'il était plus jeune... Délaissant le marchand de glaces qu'elle semblait pourtant vouloir dévaliser quelques instants auparavant auparavant, Claudia se dirigea vers la balançoire qui lui avait été indiquée avec un enthousiasme grandissant. Leland la poussa un petit nombre de fois pour lui donner de l'élan, avant de s'écarter prudemment, se contentant d'observer sa course dans le ciel. Tel qu'il se connaissait, il risquait d'oublier qu'il était en train de pousser une balançoire et il avait alors toutes les chances de se prendre ladite balançoire dans la figure. Sans façon. A la question de Claudia, Leland haussa les épaules. Parler du passé n'était pas chose aisée pour le jeune homme. Il lui fallait apprendre à discerner le vrai du faux et, surtout, ne pas laisser Claudia soupçonner le fait qu'il était en possession d'un grand pouvoir sur la mémoire... Après un court silence, Leland finit par répondre à sa question d'une voix hésitante, suivant le mouvement de balancier de la jeune femme :
"Je crois. En tout cas, je ne me rappelle pas avoir habité ailleurs. Si tu veux tout savoir, je vivais avec ma mère dans un p'tit appart, le genre miteux, tu vois ?"
Une petite brise fraîche se leva et Leland ferma les yeux un bref instant, savourant le vent sur son visage. C’était une de ses sensations préférées : il avait passé bien trop de temps à dépérir dans des hôpitaux pour ne pas savourer pareil moment. Il revint cependant bien vite à la réalité, rassemblant ses souvenirs pour délivrer à Claudia ce qu’il était en mesure de lui révéler sur son passé :
"J’étais un vrai p’tit con, le genre à jeter des trucs sur les profs, à racketter les gosses dans les cours de récré... Ca m’occupait. Et puis, l’argent des gamins m’permettait de m’acheter des bonbons de temps. C’est pas comme s’ils en avaient franchement besoin."
Leland eut un petit ricanement, avant de songer que Claudia n’apprécierait peut-être pas cette part de sa personnalité. Après un toussotement gêné, il signala :
"Bien sûr, tout ça, c’est du passé, tu penses bien ! J’ai plus l’âge de jouer aux voyous…"
Même s’il lui arrivait encore de voler dans les magasins… Un réflexe, une forme de défi, parfois une nécessité… Enfin, ça, Claudia n'avait pas besoin de le savoir. Il ne manquerait plus qu'elle lui fasse la leçon à ce sujet, comme ses professeurs autrefois.
"Le reste, c'est un peu flou. J'ai passé pas mal de temps à l'hôpital parce que je n'arrivais plus à marcher ou à parler, mais, sinon, j'ai eu une vie relativement banale."
Du moins, il tentait de se persuader que cela était le cas. Qu'il avait eu une enfance passable. Qu'il n'était pas un Rémi sans famille ou une Princesse Sarah. Hors de question qu'on le prenne en pitié ! Ça, non ! Observant son amie dans son divertissement, un sourire aux lèvres, il lui signala d'une voix amusée :
"Si t'as d'autres questions, n'hésite pas ! Ca me donnera l'impression d'être une star fascinante et mystérieuse..."
Cela lui offrirait surtout le plaisir de voir quelqu'un s'intéresser réellement à lui, ce qui était un fait suffisamment rare pour être souligné. Avec une mère qui n'en était pas tout à fait une et une absence notable d'amis et de confidents, Leland n'avait jamais vraiment eu l'occasion de parler de lui à qui que ce soit. Que Claudia soit curieuse à son sujet comblait le jeune homme, même s'il ne l'avouerait probablement jamais.
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Mer 10 Sep - 20:23
Leland vs Claudia
C
laudia ne s’était pas attendue à ce que Leland la pousse. Aussi fut elle agréablement surprise de la force qu’il ajoutait à son mouvement de balancelle. Grâce à son aide, il ne fallut pas longtemps avant qu’elle monte vers le ciel en criant joyeusement. Est-ce que ses pieds pourraient toucher les nuages ? Comme elle aurait aimé pouvoir lâcher les cordes qui la retenaient à son siège et s’envoler vraiment… Rejoindre les oiseaux en toute liberté… Mais bien vite, la descente la ramenait à la réalité. Elle était si rapide que la jeune femme pouvait sentir son ventre se serrer d’une appréhension toute instinctive. Et si les cordes craquaient ? Elle ne risquait pas de voler mais plutôt de s’écraser lourdement sur le sol et ratisserait la terre avec ses dents. Mais après tout, n’était ce pas le goût du risque, tout autant que le plaisir des sensations, qui lui plaisait tant ? À moins que ce soit le bref retour en enfance que lui offrait ce jeu en plein air…
Claudia n’était pas du genre à se plaindre de son passé. Ou tout du moins pas de son enfance. Certes, sa vie avait été entrecoupée de moments plus ou moins heureux et plus ou moins difficiles, cependant, elle s’en était toujours sortie. Et ce, grâce à la détermination de sa mère qui n’avait jamais perdu courage. Cette femme était une vraie girouette, papillonnant au gré de ses envies et des villes qui l’attiraient. Pourtant, même si leur vie de bohème s’était souvent révélée dure financièrement, la petite fille n’en avait pas trop souffert. Sa maman faisait bien attention à rendre la vie plus belle qu’elle ne l’était en réalité… Dans son malheur, elle avait eu de la chance et se demandait si ça avait été le cas du jeune homme qui l’accompagnait. Il semblait déjà tellement marqué par la vie, comme si rien ne lui avait été épargné.
À l’entendre, son histoire commençait déjà dans un appartement triste en compagnie de sa mère. Claudia ne pouvait pas juger par elle-même bien sûr, mais il lui semblait quand même que son ami n’avait pas une relation très forte avec sa mère. Elle pouvait se tromper bien sûr mais cette femme ne semblait pas très présente dans la vie de Leland. Ce qui lui fut plus ou moins prouvé par l’attitude qu’il avait eu enfant. Un sourire se dessina sur les lèvres de Claudia qui était déjà en train de l’imaginer en petite terreur à la gueule d’ange. Si elle avait été en sa présence, elle aurait sans doute eu bien du mal de ne pas rire et le laisser faire. Elle-même avait toujours été un peu rebelle, à faire ses coups en douce pour ensuite sourire comme une innocente. Elle accueilli d’ailleurs sa remarque rassurante du « passé » d’un geste de la main blasé. Elle n’allait certainement pas le juger s’il continuait à chaparder par ci par là. Bon bien sûr, elle préférait le savoir hors des embrouilles mais s’il était encore un voleur, que pouvait-elle bien y dire ?
« Avec ta tête d’ange, tu devais facilement passer entre les mailles du filet… »
Continuant à se balancer, elle ne le quitta pas pour autant des yeux. De tout ce qu’il lui disait, elle pouvait mieux le cerner, le comprendre. Même si, elle ne doutait pas qu’il épurait la vérité. Son attitude et ce qu’il ne disait pas, laissaient entrevoir une histoire plus chargée que celles des autres… Mais ce n’était pas pour autant qu’elle le prendrait en pitié car c’est un jeune homme fort qui n’en avait clairement pas besoin.
« J’ai des tas de questions ! » Elle rit et laissa frotter ses pieds au sol pour ralentir le mouvement de la balançoire. « De quoi tu rêves dans l’avenir ? Tu as un travail ? »
Elle ignorait tellement de choses sur lui ! Et elle était tellement curieuse de percer le mystère qu’il représentait…
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Mer 10 Sep - 21:06
Claudia freina finalement son envol, retrouvant pied à terre. Leland s'était attendu à toutes sortes de questions, mais certainement pas celles que la jeune femme venait de lui poser. Il haussa un sourcil, déconcerté, un peu perdu. Pour le travail, la réponse était facile et il n'hésita d'ailleurs guère à la donner, un sourire malin aux lèvres :
"Non, j'ai pas de boulot. Le dernier travail dont je me souviens, c'était un petit job de serveur dans un restau quelconque. On m'a viré parce que le patron s'imaginait qu'il avait une touche avec moi et que je lui ai "fermement" fait comprendre que ce n'était pas le cas."
Il éclata de rire, avant de signaler d'une voix amusée :
"Ce vieux porc m'avait donné la fessée, tu te rends compte ? En plein service ! Je l'ai frappé ailleurs, à un endroit plus sensible encore, pour lui faire saisir que c'était une très mauvaise idée..."
Leland étira un faux sourire charmeur sur ses lèvres, volontairement exagéré, ajoutant en direction de Claudia :
"Rares sont les personnes qui ont le droit à un tel privilège... Tu sais que tu es la première sur la liste ? La seule que j'autoriserais à poser sa main sur mon magnifique popotin !"
Le jeune homme eut un autre rire, un rire qui ne s'étira guère, car l'autre question de Claudia continuait à tourner dans son esprit, une interrogation des plus préoccupantes : de quoi rêvait-il dans l'avenir ? Soucieux, ailleurs, Leland tripota nerveusement ses cheveux, tentant de trouver une réponse à une problématique qui ne lui était plus venue en tête depuis bien longtemps... Ce dont il rêvait dans l'avenir... Se rongeant les ongles, fuyant le regard de Claudia, Leland essayait désespérément de se trouver un rêve, un but, quelque chose qui le motivait à avancer, mais rien. A part sa guérison, son contrôle total de ses pouvoirs, rien ne lui venait. Et, une fois que cette finalité serait atteinte, que pourrait-il bien faire de sa vie ? Qui serait-il ? Non, la véritable question était plutôt "Qui était-il ?"...
"Je...Je ne sais pas... Pour l'avenir, je ne sais pas..."
Difficilement, il étira un sourire feint sur ses lèvres, lâchant sur un ton qui était supposé être badin :
"C'est pas facile de se construire un avenir quand on n'est même pas sûr de son passé ou de son présent, tu vois ? P...Peut-être que je rêve de quelque chose, en effet... Un rêve dont je ne me rappelle plus..."
Leland s'efforça de respirer profondément, d'évacuer l'angoisse qui menaçait de le tenailler et de le torturer. Il ne devait pas perdre le contrôle de lui-même... Pas ici... Pas maintenant... Pas pour une bête question comme celle que Claudia venait de lui poser. Un rire forcé plus tard, il souffla dans une tentative de plaisanterie :
"Vu mes tentatives de drague répétées, je suppose que, au fond de moi, je rêve d'un avenir avec toi ! Mais ça, c'est juste un stupide rêve qui ne se réalisera jamais !"
Il reproduisit son rire forcé, mais le stoppa bien vite en réalisant à quel point il sonnait faux. S'il n'y croyait pas lui-même, comment Claudia pourrait-elle se laisser avoir par ça ? Il n'avait pas de rêve d'avenir. Non, plus simplement, il n'avait pas d'avenir... C'était aussi simple que ça.
"Tu sais, je... je crois n'avoir jamais eu de rêves pour l'avenir. Je ne me rappelle m'être réveillé un matin en me disant "Ouais, je vais devenir policier !" ou "Quand j'serais grand, j'vais faire le tour du monde !". Peut-être parce que mon monde était minuscule... Peut-être parce qu'il l'est toujours..."
Leland prit une autre inspiration, alors qu'il avait la désagréable impression que quelque chose menaçait de lui échapper. Il ne voulait pas oublier... Il ne voulait pas effacer quoi que ce soit... D'un ton dégagé, réunissant toutes ses forces mentales pour retenir ce qui voulait disparaître dans le néant, quoi que cela puisse être, il demanda à Claudia :
"Et toi, c'est...c'est quoi ton rêve pour l'avenir ?"
D'un geste rapide, il dissimula ses mains tremblantes dans ses poches. Il avait le contrôle de la situation... Inutile de s'inquiéter...
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Ven 12 Sep - 16:21
Leland vs Claudia
A
ussi étrange que cela puisse paraître, Claudia n’était pas réellement surprise qu’un autre homme ait voulu tenter sa chance avec son ami. Bien sûr, ça la choquait qu’un patron ose avoir un tel comportement avec un employé mais Leland était un garçon mignon. Pas juste beau ou avec du charme. Non, il avait ce regard touchant que peuvent avoir les femmes enfants, à la fois d’une pureté innocente tout en étant à la fois sexy et énigmatique. Du coup, loin de passer pour un homosexuel, il n’était pas non plus l’image type de garçon virile. Bon, il lui avait fait des avances plus d’une fois, il aimait donc les femmes. Pour le reste, elle ne faisait aucune supposition, ça lui appartenait. Elle ne jugeait pas les personnes aimant le même sexe, après tout, quand on avait le droit de partager ses sentiments, il ne devait pas exister de barrière…
Leland ne tarda pas à le prouver une nouvelle fois alors qu’il lui annonçait qu’elle était la seule à pouvoir lui toucher les fesses. À ces mots, elle laissa glisser son regard le long de son corps pour le jauger tandis qu’elle riait joyeusement. Plutôt mince, il ne ressemblait pourtant pas à une brindille. Il devait avoir une musculature légère mais bien dessinée, comme les poids plume en somme ! Son sourire de charmeur réchauffa Claudia qui le regarda avec un peu plus d’attention. Il avait de telles attitude d’homme mature que ça en devenait étrange… Décidément, ce garçon cherchait à la pousser au vice en agissant comme un homme sur de lui.
« Tu me fais un honneur qui me touche vraiment ! » Elle sourit en lui faisant un clin d’œil amusé. Heureusement pour elle, même si elle craquait complètement pour se garçon, elle ne ressentait aucune attirance. Ses belles boucles brunes étaient trop soyeuses, sa chevelures aurait du être plus lisse et courte. Ses sourcils épais auraient du être plus fin et droit, son nez moins large, ses lèvres plus fines et moins dessinée et son regard… Son regard aurait du être plus intense, le genre de regard qu’on ne peut oublier car on a la sensation d’être fouillée… Crispant les mains sur les cordes de sa balançoire, Claudia su exactement qui elle venait de décrire. Ce n’était pas un fantasme sortit tout droit de son esprit mais bien quelqu’un qu’elle avait déjà rencontré deux fois. Et malgré toutes ses craintes, il semblait que son esprit refusait toujours de l’oublier. Pinçant les lèvres nerveusement en essayant de calmer le rythme des battements de son cœur qui s’étaient affolé, elle repoussa au fond de son esprit l’image de cet inconnu. La ville était assez grande pour qu’elle ne le rencontre plus jamais, son esprit serait assez vaste pour y cacher son souvenir.
Retrouvant peu à peu son calme, elle se rendit compte qu’elle avait manqué une partie de ce que lui avait dit Leland. Bon il était en train de lui dire qu’il n’était pas facile d’avoir un avenir. Bon, dans ce cas, il ne devait probablement pas avoir de rêve. Son regard voilé par l’angoisse en disait d’ailleurs plus long que ses paroles. Claudia n’imaginait pas facilement ce qu’impliquaient de telles pertes de mémoire sur une vie… Mais quand elle le regardait et l’entendait, il était clair que toute sa vie était commandée par le risque de tout perdre. Ce qu’elle ignorait par contre c’était jusqu’à quel point ses pertes de mémoires l’handicapaient… Il lui avait bien dis qu’il lui était arrivé d’être incapable de marcher ou de parler, mais ces cas extrêmes lui arrivaient souvent ?
En l’entendant la taquiner en lui disant qu’elle était son rêve, elle ne put s’empêcher de lui tirer la langue. Elle n’était pas son rêve, tout juste une version idéalisée de ce qu’elle était et un défi hors d’atteinte. S’il avait vraiment pu l’avoir, il se serait très vite lassé de la dame de glace qu’elle était. « Crois moi, c’est un cadeau que je te fais de ne pas te laisser t’enticher de moi ! » Elle eu un petit rire sans joie avant de lever les yeux au ciel, trouvant un peu de réconfort dans les nuages impassibles.
« Je crois que ton avenir c’est maintenant, Leland… » Elle venait de parler d’une voix douce et espérait ne pas être la millième personne à le lui dire, sinon il risquait de ne pas apprécier. « C’est chaque jour que tu dois t’accrocher à ce que tu désires devenir… Si tu vis en fonction de ta peur d’oublier, tu ne pourras jamais plus avoir d’avenir… » C’était franc, peut-être un peu dur à encaisser mais le rêve ne l’aiderait pas à ce moment précis.
Elle espérait pouvoir l’aider un peu malgré tout. Dans son cas, son rêve était inaccessible. Elle voulait une vie de famille normale. Pouvoir aimer réellement un homme et se donner à lui corps et âme. Hors, son secret la bouffait littéralement de l’intérieur et un baiser tuerait l’être aimé. Le plus dur, c’était de s’imaginer maman, incapable de pouvoir embrasser son enfant en allant le mettre au lit, ou simplement pour lui montrer son amour… C’était inconcevable, elle ne ferait porter ce poids à personne. Alors avec un maigre sourire, elle recommença à se balancer en douceur et répondit. « En ce moment, je rêve d’une glace à la fraise. » Ce n’était pas un mensonge, elle en avait envie. Ce n’était pas non plus son plus grand rêve mais au moins il était accessible…
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Sujet: Re: O, Cara Mia ! [pv Claudia] Sam 13 Sep - 2:11
Des rires sans joie... Il semblait que tous deux excellaient dans ce domaine, se mentant constamment tout en tentant de tromper l'autre, en sachant, au fond d'eux, que rien de tout cela ne fonctionnait. Que leurs tromperies n'étaient que des écrans de fumée, à travers lesquels l'un et l'autre voyaient clairement. Pourtant, ils se taisaient... Pourtant, ils refusaient d'admettre. Peut-être était-ce plus simple... Peut-être craignaient-ils que leur propre mensonge vole en éclats s'il venait à révéler celui de leur interlocuteur... Leland aurait aimé détromper Claudia lorsque celle-ci avait affirmé qu'elle lui faisait un cadeau en l'empêchant de "s'enticher" d'elle. Mais la vérité était qu'il avait peur de cette relation, de ce qui pourrait se passer une fois le pas franchi... Et s'il l'oubliait ? S'il effaçait purement et simplement tous leurs souvenirs ? Pire encore, s'il venait à altérer la mémoire de Claudia sans parvenir à réparer les dégâts... Jusqu'ici, il avait toujours été le plus durement touché par son pouvoir, quand bien même avait-il réussi à convaincre sa mère qu'elle était une chanteuse d'opéra et qu'il n'avait aucune forme d'existence ou de sens pour elle. Mais il n'en demeurait pas moins un danger pour Claudia. Et s'il la blessait à tel point qu'elle finisse par se retrouver clouée dans un fauteuil roulant ? S'il lui ôtait jusqu'à l'idée même de respirer, la plongeant dans une lente agonie dont il ne connaissait que trop la douleur ? Leland crispa ses mains sur son crâne alors qu'il réalisait pleinement toute la souffrance qu'il pouvait causer à son amie, sans même s'engager dans une relation amoureuse, juste en étant...lui. Là, à ses côtés. Il se mordit la lèvre alors que ce souvenir inconnu auquel il s'agrippait désespérément s'évanouissait progressivement, ne faisant qu'accroître son angoisse. La voix de Claudia l'aida à revenir à la réalité et ce fut un regard presque vitreux qu'il posa sur elle, alors que le sens de ses propos résonnait lentement dans son esprit. L'important, c'est maintenant... Pas avant, pas après. Là, tout de suite, ce moment qu'ils passaient ensemble, dans ce parc, à rire, à parler, à s'aimer de la plus innocente des façons, comme deux enfants découvrant le monde qui les entourait... Des enfants qui mourraient d'envie de se régaler d'une glace. Surpris par l'incongruité de la proposition de Claudia, Leland se laissa aller à un sourire amusé, hochant la tête. Tant bien que mal, il extirpa de sa gorge serrée un "J'vais prendre chocolat, moi...", avant de glisser sa main dans celle de son amie et de l'attirer jusqu'au marchand de glaces, espérant qu'elle ne noterait pas le tremblement qui secouait légèrement son corps. Il allait bien... Maintenant, tout de suite, il allait même très bien... Il prit la commande de Claudia et la sienne, lui tendant la glace à la fraise pour qu'elle s'en régale.
"Les plaisirs les plus savoureux sont aussi les plus simples..."
Il paya rapidement le commerçant, s'éloignant bien vite de ce dernier lorsqu'il constata que le pauvre homme paraissait prêt à subir les effets de son pouvoir : le regard hagard, l'expression confuse, tenant les pièces qu'il venait de lui donner comme si c'était la première fois qu'il voyait pareille chose... Leland se força à respirer lentement et se concentra sur la froide sensation que lui procura la glace, la léchant distraitement, le regard tourné vers le ciel. Un bref instant, il compta les nuages, se perdant dans cette vision étrangement apaisante, avant de revenir à la réalité, posant à nouveau son regard sur Claudia, soufflant sur un ton d'excuse :
"D...Désolé, je suis un peu fatigué. La tête dans les nuages, tout ça..."
Et cette migraine qui menaçait de poindre... Etait-ce la glace ou ses troubles de mémoire ? Leland n'en savait rien, mais il espérait sincèrement qu'il s'agissait de la première option. De sa main libre, il massa l'une de ses tempes, déclarant d'une voix distraite :
"Une... Une glace, ça te dit ?"
Puis il baissa les yeux, figura ce qui se trouvait dans sa main et celle de Claudia, lâchant un petit "Oh" étonné et contrit. Un "Oh" qui fut suivi d'un rire, ce même rire feint dont ils semblaient partager le secret :
"Ca, c'est de la gourmandise !"
Cessant de masser sa tempe, il reprit la main de Claudia dans la sienne, la serrant avec un peu trop de force, comme s'il voulait s'assurer qu'elle était bien là. Qu'elle était réelle, présente, tangible...
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